Extract notice to the Minister

Zejula (cancer ovaire)

Common name / Subject : niraparib (tosylate de)
Name of the manufacturer : GSK
Form : Caps.
Dosage : 100 mg

Indication : Traitement du cancer épithélial de l’ovaire, du cancer des trompes de Fallope ou du cancer péritonéal primaire à un stade avancé

INESSS' Recommendation
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Minister's decisions
Surseoir à la décision (2021-04-14)

Evaluation published on March 31, 2021

Download Advice to minister about Zejula (cancer ovaire)

Extrait de l'avis au ministre sur Zejula 462 KiO

Le cancer de l’ovaire ou des trompes de Fallope, ou le cancer péritonéal primaire sont généralement agressifs et souvent détectés à un stade avancé. Des traitements sont disponibles dans cette situation, mais il arrive fréquemment que la maladie progresse malgré ceux-ci.

Le niraparib (ZejulaMC) est un médicament utilisé pour traiter ce type de cancer, avec ou sans mutation des gènes Breast Cancer (BRCA). Il est administré comme « traitement d’entretien », c’est-à-dire, que son rôle est de maintenir la réponse tumorale obtenue avec une chimiothérapie de première intention, ce qui permet de retarder l’administration d’une chimiothérapie de deuxième intention. À ce stade de la maladie, un autre médicament, l’olaparib (LynparzaMC), est remboursé, mais seulement pour les femmes dont le cancer est causé par une mutation des gènes BRCA1 ou BRCA2, soit environ le quart des patientes atteintes de ce type de cancer. Pour celles dont la maladie ne présente pas de mutation de ces gènes, aucun traitement médicamenteux après la chimiothérapie n’est remboursé; elles sont suivies par leur médecin afin de surveiller les signes de progression de la maladie.

L’évaluation de l’efficacité et de l’innocuité du niraparib repose sur une étude de bonne qualité. Les résultats montrent que, comparativement au placebo, le niraparib retarde la progression de la maladie. L’utilisation du niraparib est associée à des effets indésirables importants, particulièrement en début de traitement. Cependant, les conséquences peuvent être atténuées grâce à une prise en charge adéquate par l’équipe traitante. Ce médicament ne semble pas détériorer globalement la qualité de vie des patientes. Il pourrait donc combler un besoin de santé, en particulier chez les femmes sans mutation des gènes BRCA1 ou BRCA2 pour lesquelles aucune option n’est disponible. Par ailleurs, les données cliniques suggèrent qu’il n’y aurait pas de différence entre le niraparib et l’olaparib pour l’efficacité, mais que le risque de diminution des plaquettes pourrait être supérieur avec le niraparib. Dans ce cas, le niraparib constituerait une option supplémentaire, qui s’ajouterait à l’olaparib.

Le coût de traitement au niraparib est élevé. Pour les femmes dont le cancer ne présente pas une mutation des gènes BRCA1 ou BRCA2, le rapport entre son coût et son efficacité (les effets réels sur la durée de vie et la qualité de vie) est défavorable lorsqu’il est comparé à la surveillance active. Pour les femmes dont le cancer présente une mutation des gènes BRCA1 ou BRCA2, comparativement à l’olaparib, l’efficacité du niraparib est jugée similaire. Cependant, son profil d’effets indésirables semble défavorable et son coût de traitement est supérieur. Pour les femmes porteuses de ces mutations, le rapport entre son coût et son efficacité est également défavorable. Par ailleurs, l’INESSS estime que le remboursement du niraparib entraînerait des dépenses d’environ 28,9 millions de dollars pour la RAMQ, pour le traitement de 462 patientes sur trois ans.

L’INESSS est conscient de l’importance, pour les patientes et leurs proches, de retarder la progression de la maladie et de conserver une bonne qualité de vie, le plus longtemps possible. Dans un contexte de ressources limitées, il doit formuler des recommandations pour que ces ressources soient investies de façon responsable dans l’ensemble du système de santé. C’est pourquoi l’INESSS recommande au ministre de rembourser le niraparib à la condition que son utilisation soit encadrée et que le fabricant contribue à réduire le fardeau économique sur le système de santé.

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