Extract notice to the Minister

Wainua (polyneuropathie)

Common name / Subject : eplontersen
Name of the manufacturer : AZC
Form : Sol. Inj. S.C. (stylo)
Dosage : 56 mg/ml (0,8 ml)

Indication : Traitement de la polyneuropathie associée à l’amylose héréditaire à transthyrétine

INESSS' Recommendation
Inscription - Sous conditions

Minister's decisions
Surseoir à la décision (2024-12-12)

Evaluation published on November 07, 2024

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Extrait d'avis au ministre sur Wainua 743 KiO

L’amylose héréditaire à transthyrétine (ATTRh) est une maladie rare qui affecte principalement les nerfs et le cœur, mais également d’autres organes, dont les yeux et les reins. Il s’agit d’une maladie chronique, progressive et mortelle, qui est associée à une espérance de vie de 3 à 15 ans après le début des symptômes. Elle est due à l’anomalie d’un gène qui sert à fabriquer une protéine nommée transthyrétine (TTR). Cette protéine entraîne le dépôt d’une substance appelée amyloïde dans les nerfs et d’autres organes, ce qui les empêche de bien fonctionner. Les symptômes vont apparaître avec le temps lorsque les dépôts d’amyloïde sont en quantité suffisante pour nuire au fonctionnement d’un organe ou d’un système. Au Canada, les symptômes liés à la maladie ont tendance à apparaître à partir de 50 ans. Au début, les personnes atteintes peuvent présenter des engourdissements ou des sensations de brûlure aux extrémités de leurs membres. Finalement, marcher ou accomplir des tâches quotidiennes est de plus en plus difficile et l’usage d’un fauteuil roulant devient nécessaire.

Les options de traitement pour la polyneuropathie associée à l’ATTRh pouvant actuellement être offertes incluent le patisiran (OnpattroMC) et l’inotersen (TegsediMC). En raison des effets secondaires de l’inotersen, il est peu, voire pas utilisé en pratique clinique. Ainsi, le traitement de 1er choix au Québec pour cette maladie est le patisiran. L’INESSS a récemment émis un avis d’inscription sous conditions pour le vutrisiran (AmvuttraMC), lequel pourrait, selon les cliniciens, remplacer le patisiran compte tenu de son mécanisme d’action similaire et de ses caractéristiques d’administration plus favorables. Au moment de la présente évaluation, la décision du ministre quant à son inscription sur les listes des médicaments est en sursis. 

L’éplontersen (WainuaMC) est un médicament utilisé pour le traitement de l’amylose héréditaire à transthyrétine (ATTRh). Il agit de façon similaire à l’inotersen et, tout comme les autres options, entraîne ultimement une diminution de la quantité de protéine TTR produite par le foie, ce qui aide à réduire les symptômes et à ralentir la progression de la maladie. L’éplontersen, l’inotersen et le vutrisiran s’administrent par voie sous-cutanée tous les mois, toutes les semaines et tous les 3 mois, respectivement, alors que le patisiran s’administre par voie intraveineuse toutes les 3 semaines.

L’évaluation de l’éplontersen s’appuie notamment sur les données de l’étude NEURO‑TTRansform. Malgré certaines limites, il en ressort que l’éplontersen est d’une efficacité supérieure au placebo sur tous les aspects de la maladie évaluée, notamment l’atteinte neurologique et la qualité de vie. Les résultats de comparaisons indirectes avec les autres traitements de cette maladie, bien qu’empreints d’incertitude, n’indiquent pas de différence d’efficacité entre l’éplontersen, le patisiran et le vutrisiran. Les effets secondaires le plus fréquemment rapportés avec l’éplontersen incluent la diarrhée, l’infection des voies urinaires, la carence en vitamine A et la nausée. Les cliniciens considèrent que l’éplontersen présente une efficacité et un fardeau d’effets secondaires similaires à ceux du patisiran, et une administration facilitée.

Le coût de traitement par l’éplontersen est élevé. Il est également supérieur à celui du patisiran, et ce, pour des bénéfices de santé jugés similaires. Conformément à ses modalités d’évaluation économique, l’INESSS n’a pas réalisé d’analyse d’impact budgétaire, puisqu'une analyse de minimisation des coûts est retenue pour évaluer son efficience. 

L’INESSS est conscient de l’importance, pour les patients et leurs proches, d’avoir accès à différentes options de traitement pour retarder la progression de la maladie et maintenir une bonne qualité de vie. L’INESSS est sensible au contexte particulier des maladies rares. Cependant, dans un contexte de ressources limitées, il doit formuler des recommandations pour que ces ressources soient investies de façon responsable dans l’ensemble du système de santé. C’est pourquoi l’INESSS recommande au ministre de rembourser WainuaMC à la condition que son utilisation soit encadrée et que le fabricant contribue à réduire le fardeau économique sur le système de santé.

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