Extract notice to the Minister

Rybrevant (CPNPC – 1re intention)

Common name / Subject : amivantamab
Name of the manufacturer : Janss. Inc
Form : Sol. Perf. I.V.
Dosage : 50 mg/ml (7 ml)

Indication : En association avec le carboplatine et le pemetrexed, pour le traitement de 1re intention du cancer du poumon non à petites cellules localement avancé non résécable ou métastatique, chez les personnes dont la tumeur présente une mutation activatrice par insertion dans l’exon 20 (ex20ins) de l’EGFR

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Minister's decisions
Surseoir à la décision (2025-02-05)

Evaluation published on February 05, 2025

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Extrait d'avis au ministre sur Rybrevant 783 KiO

Le cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC) est un type de cancer fréquent, grave et qui progresse rapidement. Lorsque ce cancer est au stade localement avancé ou métastatique, c’est-à-dire lorsqu’il s’est propagé à d’autres parties du corps, les patients vivent rarement plus de 5 ans, et il n’existe aucun traitement pouvant les guérir. Environ 1 % des patients qui en sont atteints ont des tumeurs avec mutation particulière du gène du récepteur du facteur de croissance épidermique (EGFR), appelée « mutation par insertion dans l’exon 20 » (ex20ins), caractéristique qui oriente le choix du traitement. Les médicaments habituellement offerts en cas de mutations du gène de l’EGFR autres que la mutation ex20ins ne sont généralement pas très efficaces lorsque celle-ci est présente.

Au stade avancé de la maladie, les patients reçoivent d’abord une chimiothérapie qui associe un médicament de la classe des sels de platine (par exemple le carboplatine) avec un autre médicament appelé pemetrexed. Lorsque le cancer progresse, des chimiothérapies différentes peuvent être administrées. Au Québec, il s’agit le plus souvent du docetaxel ou de la gemcitabine. Malgré l’administration de ces médicaments, la maladie progresse généralement en quelques mois.

L’amivantamab (RybrevantMC), médicament qui cible notamment les mutations ex20ins du gène de l’EGFR, est indiqué en association avec le carboplatine et le pemetrexed pour traiter le CPNPC au stade localement avancé ou métastatique. Comme les autres traitements offerts à ce stade de la maladie, l’amivantamab vise à ralentir la progression de la maladie, à prolonger la vie et à améliorer le confort des patients. Il s’administre par perfusion intraveineuse.

L’évaluation de l’efficacité et des effets secondaires de l’amivantamab en association avec la chimiothérapie repose sur une étude de bonne qualité. Les résultats de cette étude démontrent que l’association amivantamab et chimiothérapie retarde la progression de la maladie et entraîne une réduction de la taille de la tumeur chez un pourcentage plus élevé de patients comparativement à la chimiothérapie seule. Cependant, il n’est pas certain que ce traitement puisse prolonger la vie des patients en comparaison de la chimiothérapie. De plus, cette thérapie peut induire des effets secondaires désagréables tels que des infections des ongles, des éruptions cutanées et des diarrhées. Ces événements peuvent toutefois être adéquatement pris en charge par du personnel formé puisqu’ils s’apparentent, pour la plupart, à ceux d’autres thérapies contre le cancer. L’ajout de l’amivantamab à la chimiothérapie ne semble pas détériorer la qualité de vie des patients.

Le coût de traitement par l’amivantamab est élevé et vient s’ajouter à celui de la chimiothérapie. De plus, ce coût additionnel ne peut être justifié par les bienfaits cliniques qu’il procure (c.-à-d. ses effets bénéfiques sur la durée et la qualité de vie des patients). De fait, le rapport entre son coût et son efficacité supérieure par rapport à la chimiothérapie seule n’est pas favorable. De plus, l’INESSS estime que durant les 3 premières années, l’inscription de l’amivantamab entraînerait des dépenses additionnelles d’environ 15,9 millions de dollars sur le budget des établissements de santé pour le traitement de 140 patients.

L’INESSS est conscient de l’importance, pour les patients et leurs proches, d’avoir accès à différentes options de traitement pouvant retarder la progression de la maladie et maintenir une bonne qualité de vie. Cependant, dans un contexte de ressources limitées, il doit formuler des recommandations pour que ces ressources soient investies de façon responsable dans l’ensemble du système de santé. C’est pourquoi l’INESSS recommande au ministre de rembourser RybrevantMC pour le traitement du CPNPC ex20ins EGFR à la condition que son utilisation soit encadrée et que le fabricant contribue à réduire le fardeau économique sur le système de santé.

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