Extract notice to the Minister

Gavreto (CPNPC)

Common name / Subject : pralsetinib
Name of the manufacturer : Roche
Form : Caps.
Dosage : 100 mg

Indication : Traitement des patients adultes atteints d'un cancer du poumon non à petites cellules localement avancé non résécable ou métastatique et positif pour la fusion du gène RET

INESSS' Recommendation
Inscription – Avec conditions

Minister's decisions
Surseoir à la décision (2023-05-25)

Evaluation published on May 03, 2023

Download Advice to minister about Gavreto (CPNPC)

Extrait d'avis sur Gavreto 450 KiO

Test compagnon sur Gavreto 265 KiO

Le cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC) est un cancer fréquent, grave et qui progresse rapidement. Lorsqu’il est au stade avancé ou métastatique, c’est-à-dire qu’il s’est propagé à d’autres parties du corps, les patients vivent rarement plus de 5 ans, et il n’existe aucun traitement permettant de les guérir. Environ 1 à 2 % des patients qui en sont atteints présentent des tumeurs avec altération du gène RET, caractéristique rare qui oriente le choix du traitement et touche majoritairement des patients non-fumeurs, généralement plus jeunes. Actuellement, ces patients reçoivent une combinaison de chimiothérapies, avec ou sans le pembrolizumab (KeytrudaMC).

Le pralsétinib (GavretoMC), médicament qui cible certaines modifications dans le gène RET, est indiqué pour traiter le CPNPC, au stade avancé ou métastatique, présentant cette anomalie. Comme les chimiothérapies et le pembrolizumab, le pralsétinib vise à prolonger la survie, à ralentir la progression de la maladie et à améliorer le confort des patients. Il s’administre quotidiennement par voie orale, ce qui le distingue des traitements actuels qui s’administrent par injection intraveineuse.

L’évaluation du pralsétinib repose sur 1 étude de faible qualité dans laquelle l’efficacité et les effets secondaires ne sont pas comparés à ceux des traitements actuellement administrés. Les résultats montrent qu’une réduction de la taille de la tumeur a été observée chez près de 2 patients sur 3. De plus, l’effet positif sur la tumeur semble durer plus de 18 mois, et les effets secondaires associés au pralsétinib semblent acceptables selon les cliniciens consultés. Afin de comparer le pralsétinib aux autres options disponibles, des études de comparaisons indirectes ont également été évaluées. Les limites relevées lors de leurs analyses n’ont pas permis à l’INESSS d’apprécier l’ampleur de l’effet du pralsétinib par rapport à celle des traitements utilisés actuellement. Le pralsétinib représente donc une option supplémentaire dans le traitement du CPNPC présentant des changements dans le gène RET.

Le coût de traitement du pralsétinib est élevé. Comme l’INESSS n’est pas en mesure d’apprécier l’ampleur de l’effet du pralsétinib, il ne peut se prononcer à savoir si son coût de traitement justifie ses bénéfices de santé comparativement à ceux des chimiothérapies, seules ou en association avec le pembrolizumab. L’INESSS estime que durant les 3 premières années, le remboursement du pralsétinib entraînerait des coûts additionnels de 7,9 millions de dollars sur le budget du système public de santé pour le traitement de 98 patients.

L’INESSS est conscient de l’importance, pour les patients et leurs proches, d’avoir accès à différentes options de traitement. Dans un contexte de ressources limitées, il doit formuler des recommandations pour que ces ressources soient investies de façon responsable dans l’ensemble du système de santé. C’est pourquoi l’INESSS recommande au ministre de rembourser GavretoMC à la condition que son utilisation soit encadrée et que le fabricant contribue à réduire le fardeau économique sur le système de santé.

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