Extract notice to the Minister

Akeega (CPRCm)

Common name / Subject : niraparib/acétate d'abiratérone
Name of the manufacturer : Janss. Inc
Form : Co.
Dosage : 50 mg – 500 mg et 100 mg – 500 mg

Indication : Pour le traitement du cancer de la prostate métastatique résistant à la castration (CPRCm) porteur d’une mutation délétère ou présumée délétère d’un gène BRCA1 ou BRCA2

INESSS' Recommendation
Inscription – Avec conditions

Minister's decisions
Inscrire aux listes des médicaments-Médicament d'exception (2024-12-12)
Surseoir à la décision (2024-03-06)

Evaluation published on February 02, 2024

Download Advice to minister about Akeega (CPRCm)

Extrait d'avis au ministre sur Akeega 739 KiO

Test compagnon d'Akeega 256 KiO

Les indications de paiement d'Abiratérone et de Lynparza du présent extrait ont fait l'objet d'une recommandation d'allègement administratif contenu dans l’Avis au ministre des médicaments multisources publié le 7 novembre 2024. Veuillez consulter la section dédiée aux Allègements administratifs en oncologie pour en connaître tous les détails.

 

Le cancer de la prostate est un cancer fréquent chez les hommes au Québec. Lorsque ce cancer est métastatique et résistant à la castration (CPRCm), c’est-à-dire lorsqu’il s’est propagé à d’autres parties du corps malgré un traitement hormonal induisant la castration, il n’existe aucun traitement pour le guérir et l’espérance de vie est habituellement de moins de 3 ans. Actuellement, les patients à ce stade de la maladie doivent continuer leur thérapie hormonale à laquelle s’ajoute un médicament de la classe des inhibiteurs de la voie de signalisation du récepteur des androgènes (ARAT) ou une chimiothérapie de la classe des taxanes, nommée docetaxel. Lorsque ces médicaments ne peuvent plus être utilisés, les options thérapeutiques sont limitées et souvent restreintes aux meilleurs soins de soutien.

Chez environ 15 % des patients, le CPRCm est porteur d’une mutation des gènes BRCA1 ou BRCA2 (BRCAmut). Lorsqu’ils fonctionnent normalement, les gènes BRCA régulent la division des cellules et empêchent le développement de cancers. Lorsqu’ils présentent une mutation, ils n’arrivent plus à effectuer leur rôle, ce qui augmente le risque de développer un cancer, notamment un cancer de la prostate. Actuellement, il n’y a pas de différence dans l’approche thérapeutique des patients atteints d’un CPRCm n’ayant jamais été traité, qu’il soit porteur d’un gène BRCAmut ou non.

AkeegaMC est l’association de 2 médicaments (niraparib et abiratérone) à dose fixe dans 1 comprimé qui est administré par voie orale. Le niraparib cible spécifiquement les cellules tumorales porteuses d’une mutation BRCA tandis que l’abiratérone cible le récepteur des androgènes. L’action combinée de ces traitements mène à la mort des cellules tumorales.Il s’utilise en association avec la prednisone pour traiter le CPRCm porteur d’un gène BRCAmut chez les personnes qui n’ont pas encore été traitées par un ARAT et qui ne peuvent pas recevoir de chimiothérapie. Ce traitement vise à retarder la progression de la maladie et l’aggravation des symptômes des patients.

L’évaluation de l’efficacité et des effets secondaires du traitement par l’association niraparib/abiratérone repose sur une étude de bonne qualité. Les résultats montrent qu’elle retarde la progression radiologique de la maladie ainsi que l’apparition de ses symptômes, par rapport à l’abiratérone seul, chez la population porteuse d’un BRCAmut. Par contre, il n’est pas certain que ce traitement puisse prolonger la vie des patients. La toxicité de l’association niraparib/abiratérone est acceptable compte tenu des bénéfices qu’elle procure, mais certains effets hématologiques ou sur le système digestif doivent être surveillés. Le traitement par l’association niraparib/abiratérone représenterait une nouvelle option thérapeutique pour les personnes atteintes d’un CPRCm porteur d’un gène BRCAmut.

Le coût de traitement de l’association niraparib/abiratérone est élevé. De plus, comparativement à l’abiratérone et à l’enzalutamide, le rapport entre son coût et son efficacité (effets sur la durée de vie et la qualité de vie des patients) n’est pas favorable. L’INESSS estime que durant les 3 premières années, l’inscription de l’association niraparib/abiratérone entraînerait des dépenses additionnelles inférieures à 10 millions de dollars sur le budget de la RAMQ.

L’INESSS est conscient de l’importance, pour les patients et leurs proches, de retarder la progression de la maladie et de conserver une bonne qualité de vie. Dans un contexte de ressources limitées, il doit formuler des recommandations pour que ces ressources soient investies de façon responsable dans l’ensemble du système de santé. C’est pourquoi l’INESSS recommande au ministre de rembourser AkeegaMC à la condition que son utilisation soit encadrée, que le test compagnon soit accessible et que le fabricant contribue à réduire le fardeau économique sur le système de santé.

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