Filet de sécurité social autour des enfants et des jeunes à risque de subir de mauvais traitements et pratiques de la protection de la jeunesse

CONSTATS DE L’INESSS À CE JOUR (09-04-2020)

Basé sur la documentation scientifique et la littérature grise disponibles au moment de sa rédaction, malgré l’incertitude existante dans cette documentation et dans la démarche utilisée, l’INESSS met en lumière que : 

  • Le contexte de la pandémie actuelle fragilise le filet de sécurité social des enfants et des jeunes au Québec, ces derniers se retrouvant isolés de leurs réseaux sociaux habituels, tels quels les écoles, les services de garde et les milieux de loisirs. La littérature consultée suggère que les risques de maltraitance des enfants et des jeunes s’avèrent plus élevés en pareilles circonstances.
  • La population doit être sensibilisée au rôle qu’elle doit jouer pour protéger les enfants et être informée des numéros à utiliser en cas d’urgence.
  • La fermeture des écoles, des services de garde et des garderies nécessite d’augmenter le sentiment de responsabilité collective à l’égard de la protection des enfants et des jeunes. L’ensemble de la population doit s’impliquer et assurer une vigie accrue sur leur bien-être en soutenant, à distance, des contacts et des communications réguliers, notamment par l’utilisation de moyens technologiques variés.
  • Bien que les mesures sanitaires et le confinement limitent de façon significative la capacité de la DPJ à rencontrer en personne les enfants et les familles, il est primordial que ces derniers puissent continuer à bénéficier du soutien nécessaire.
  • Dans les cas urgents, nécessitant une attention immédiate, les interventions à domicile doivent être maintenues pour que la sécurité des enfants puisse être assurée par les services de la protection de la jeunesse.
  • Les acteurs de la protection de la jeunesse doivent collaborer étroitement avec les partenaires des différents secteurs d’intervention (santé, communautaire, scolaire) pour coordonner les stratégies de soutien auprès des familles et s’assurer d’offrir une aide adaptée aux besoins spécifiques des enfants et des jeunes, notamment ceux suivis en protection de la jeunesse. Les familles ont besoin d’aide concrète (financière, matérielle et alimentaire) et la mobilisation des organismes communautaires, des bénévoles et des autres acteurs doit être facilitée.
  • Dans le contexte de la pandémie actuelle, outre les critères déjà prévus en vertu de la LPJ, différents facteurs de risque sont importants à considérer au moment de déterminer les dossiers à prioriser. Par exemple, le stress important ou des problèmes de santé mentale chez l’enfant ou les parents, des difficultés à répondre aux besoins alimentaires de l’enfant en l’absence des programmes d’aide alimentaire dans les écoles, le soutien social affaibli, la maladie ou l’absence d’un parent.
  • Tout en respectant les mesures sanitaires proposées par la santé publique, les pratiques organisationnelles et cliniques doivent être adaptées en contexte pandémique pour garantir le maintien des services offerts et la préservation du lien parent-enfant. Il est notamment recommandé d’avoir davantage recours aux moyens technologiques disponibles (ex. : téléphone, vidéoconférence), lorsque possible, tout en s’assurant de ne pas causer de préjudice au jeune.

Subscribe to our newsletter now

Subscription