Évaluation diagnostique du TSA à distance

CONSTATS DE L’INESSS À CE JOUR (08-04-2020)

Basé sur la documentation scientifique disponible au moment de sa rédaction, malgré l’incertitude existante dans cette documentation et dans la démarche utilisée, l’INESSS estime que :

  • Dans le contexte de la pandémie ou lorsqu’une évaluation en personne n’est pas possible, l’évaluation du TSA à distance peut être envisagée.
  • Les quelques études préliminaires recensées suggèrent que l’évaluation du TSA à distance chez les jeunes montre une exactitude, une sensibilité et une spécificité adéquates.
  • Les données sur la faisabilité indiquent généralement une bonne acceptabilité et une bonne satisfaction des parents et des cliniciens envers l’évaluation diagnostique à distance du TSA.
  • L’évaluation devra être terminée en personne, lorsque l’intervenant ne parvient pas à conclure sur la présence du diagnostic de TSA avec certitude. Le jugement clinique de l’intervenant sera alors le meilleur indicateur de la nécessité de poursuivre l’évaluation en personne avant de se prononcer sur le diagnostic.
  • L’évaluation à distance peut présenter certains avantages, par exemple la diminution du temps de déplacement pour les familles, un accès plus rapide à l’évaluation pour les familles des régions éloignées, et la possibilité de réaliser l’évaluation dans un endroit familier où l’enfant se sent à l’aise.
  • Il est possible que l’évaluation à distance soit plus difficile à réaliser chez les enfants qui ont un profil clinique complexe, qui ont un haut niveau de fonctionnement, dont les symptômes sont moins visibles, ou qui ont moins de deux ans.
  • Des défis peuvent également survenir dans l’évaluation à distance tels que des problèmes techniques ou une difficulté à établir la relation thérapeutique.
  • Des considérations éthiques doivent être prises en compte : respect de la vie privée, obtention du consentement, accès aux technologies par les familles.
  • Un travail de sensibilisation ou de formation pourrait être indiqué pour rassurer certains cliniciens, étant donné que seulement 5 % des cliniciens interrogés dans une étude se disaient ouverts à essayer cette modalité d’évaluation.

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