Anosmie - perte de goût – obstruction nasale (mise à jour complétée 17-05-2021)

CONSTATS DE L’INESSS À CE JOUR (mise à jour 17 mai 2021)

La perte soudaine d’odorat sans congestion nasale avec ou sans perte du goût fait partie de la liste des symptômes associés à la COVID-19 publiée par le MSSS. En se basant sur la documentation scientifique disponible au moment de sa rédaction, l’INESSS présente une revue rapide des revues systématiques sur le sujet permettant de clarifier la prévalence de ces symptômes, de discuter des facteurs qui affectent cette prévalence, de montrer une association positive entre ces symptômes et la présence de COVID-19 et de discuter des hypothèses qui circulent concernant la cause de ces symptômes. Une revue de la littérature propre au Québec complète cette revue rapide. Au terme de cette revue rapide de la littérature, il ressort que :

  • la prévalence des problèmes d’odorat et de goût est très variable, mais semble se situer autour de 50% dans la population générale nord-américaine ;
  • la région géographique, le milieu de soins, la sévérité de l’atteinte à la COVID-19 et la méthode d’évaluation des symptômes semblent être les facteurs qui affectent le plus la prévalence estimée pour ces symptômes ;
  • une association positive entre les problèmes d’odorat et de goût et l’atteinte à la COVID-19 a été démontrée dans quelques revues systématiques;
  • une revue a établi que ces symptômes étaient spécifiques, mais peu sensibles pour identifier la présence de la COVID-19 ;
  • il n’y a pas de tendance claire que l’une des manifestations ait une prévalence supérieure à l’autre, mais le problème de goût semble avoir été moins étudié ;
  • les hypothèses principales qui sous-tendent l’apparition des problèmes d’odorat et de goût seraient une attaque de l’épithélium olfactif, puis du bulbe olfactif par le virus ou une augmentation de l’expression des récepteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine 2 dans les cellules olfactives, liées à de l’inflammation et des lésions du système nerveux périphérique pouvant provoquer des problèmes olfactifs et gustatifs (possiblement secondaires à l’anosmie) chez les patients atteints de COVID-19 ;
  • Une seule des revues systématiques retenues a élaboré sur la proportion de cas où les troubles d’odorat et de goût se prolongeaient à long terme et conclue que les problèmes d’odorat se seraient prolongés au-delà d’un mois pour 70% des patients alors que les problèmes gustatifs auraient duré moins longtemps ;
  • Dans deux études réalisées au Québec, l’association entre les problèmes d’odorat et de goût combinés n’était pas significativement différente entre les hommes et les femmes et ces problèmes se sont avérés être le 4e symptôme le plus commun après la toux, la fièvre et les difficultés respiratoires chez la femme enceinte atteinte de COVID-19.

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