Anomalies et analyses de laboratoire chez l’adulte

POSITION DE L’INESSS (16-07-2020)

Au moment de la publication, le manque de données cliniques concernant la pertinence de certaines analyses de laboratoires dans le contexte d’une infection par le SRAS-CoV-2 ne permet pas de standardiser les pratiques et les décisions concernant la prise en charge du patient devraient reposer sur l’ensemble du tableau clinique ainsi que sur le jugement du clinicien.

Basé sur la documentation scientifique disponible au moment de sa rédaction, et sur les consultations menées, malgré l’incertitude existante dans cette documentation et dans la démarche utilisée, l’INESSS estime que :

  • Les résultats d’analyses de la CRP, des D-Dimères, de la ferritine, de certains paramètres de la coagulation dont le temps de prothrombine, le temps de céphaline activée et le fibrinogène, et de la troponine auraient une pertinence dans le contexte de la COVID-19 en complémentant le tableau clinique aux stades sévère à critique et en permettant de mieux stratifier le risque pour le pronostic afin d’identifier les patients nécessitant une surveillance accrue ou un traitement adapté.
  • Le dosage de l’IL1b et de l’IL-6 pourrait avoir une valeur ajoutée dans un protocole de recherche, mais il n’amène pour l’instant aucune utilité clinique se répercutant par une prise en charge différente chez les patients atteints de la COVID-19.
  • Le dépistage des virus respiratoires, dont l’influenza, est laissé au jugement du clinicien en fonction du tableau clinique, de l’activité grippale dans la région puis de la disponibilité des réactifs et du matériel médical
  • Les analyses de laboratoires standards dont la FSC et les analyses biochimiques chez les patients hospitalisés atteints de la COVID-19 peuvent se faire selon les besoins cliniques puisqu’une infection par le SRAS-CoV-2 ne modifie généralement pas l’approche clinique par rapport à ce type d’analyse bien que certains de ces paramètres peuvent être modifiés dans ce contexte.
  • De manière générale, la fréquence des différentes analyses de laboratoire est laissée au jugement du clinicien en fonction des besoins et selon l’état de santé du patient. Dans l’optique de limiter le risque d’exposition des professionnels effectuant les prélèvements et de rationaliser l’utilisation des équipements de protection individuelle, une approche pour revoir à la baisse la fréquence de certaines analyses normalement demandées, à moins que l’état du patient ne l’exige, devrait cependant être encouragée.

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