Réanimation cardiorespiratoire (RCR) en contexte hors-hospitalier

POSITIONS DE L’INESSS (15-05-2020)

En se basant sur la documentation scientifique disponible au moment de sa rédaction et sur les consultations menées, et malgré l’incertitude existante dans cette documentation et dans la démarche utilisée, et compte tenu que :

  • Dans le contexte de la COVID, les meilleures pratiques de réanimation cardiorespiratoire (RCR) doivent tenir compte de certains principes importants : éviter la propagation du virus, protéger la santé du premier intervenant tout en assurant les meilleures chances de survie pour la victime.
  • La transmission communautaire est le principal moyen de transmission du SARS-Cov-2 au Québec.
  • La RCR est considérée comme une intervention pouvant générer des aérosols, mais lorsqu’évaluée par composante, les manœuvres de ventilation et d’intubation seraient les plus à risques de produire des aérosols. Les compressions thoraciques et la défibrillation présentent un risque incertain et seraient davantage considérés comme pouvant produire des gouttelettes.
  • La protection des intervenants et des travailleurs de la santé est la priorité en temps de pandémie.
  • Les sociétés savantes et les experts consultés jugent que les manœuvres de réanimation devraient être réalisées, même en temps de pandémie, avec les équipements appropriés et en fonction des expertises des intervenants.

l’INESSS est d’avis que, dans les milieux de soins - hors des hôpitaux - prenant en charge des usagers adultes :

  • Toute personne en arrêt cardio-respiratoire (ACR) devrait être considérée comme une personne potentiellement à risque de transmettre l’infection
  • Les équipements de protection adéquats devraient être revêtus par le premier intervenant avant de débuter les manœuvres de réanimation cardiorespiratoire.
  • La défibrillation et les compressions thoraciques devraient être réalisées indépendamment du risque d’infection du patient à la COVID-19, puisque ces manœuvres seraient à faible risque de produire des aérosols avec les équipements suivants : masque chirurgical, protection oculaire, gants, blouse.
  • Une protection tel un masque chirurgical devrait être placé sur la bouche et le nez de la personne en ACR avant que les manœuvres de réanimation soient entreprises. Si un masque chirurgical n’est pas à la portée du premier intervenant, un linge ou un vêtement peuvent être utilisés.
  • Les manœuvres les plus à risque de générer des aérosols comme la ventilation et l’intubation doivent être entreprises par des personnes expérimentées et autorisées vêtues des équipements de protection contre les aérosols et les contacts (masque N95, protection oculaire, gants et blouse).
  • Si disponibles, selon l’expérience de l’intervenant et la disponibilité d’autres intervenants, certains équipements comme les ballons masque et les masques à oxygène pourraient être considérés avec la protection optimale contre les aérosols et les contacts.
  • Une fois les manœuvres terminées, l’intervenant doit disposer du matériel de protection de manière sécuritaire afin de réduire les risques d’infection.

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