Aide médicale à mourir

CONSTATS DE L’INESSS (29-04-2020)

  • L’importance d’atteindre un niveau de coma profond avant l’administration de bloqueur neuromusculaire est primordiale;
  • Pour l’instant, l’option intraveineuse (IV) de rechange au propofol recommandée dans la littérature consultée et dont l’utilisation serait envisageable au Québec est le phénobarbital IV. En revanche, ce produit est également à risque de rupture;
  • Parmi les options parentérales pouvant être considérées, l’étomidate, bien que plus difficile d’accès (Programme d’Accès spécial à Santé Canada pour autres indications), possède un mécanisme d’action semblable au propofol et permet l’instauration d’un coma profond sans activité cérébrale persistante, ce que la kétamine et les benzodiazépines, quant à elles, ne permettraient pas. Pour ces trois produits, les doses à utiliser pour l’induction du coma seraient des hautes doses, mais celles-ci ne sont pas connues pour l’instant;
  • En raison d’incertitudes liées à la variabilité du délai d’action, des effets indésirables incommodants et à la complexité de la prise, la voie orale n’est pas à privilégier;
  • Les autres voies d’administration (intramusculaire, sous-cutanée, rectale et intraosseuse) ne sont pas recommandées dans la littérature consultée.
  • Dans le contexte de la pandémie, certains médicaments en pénurie utilisés dans le contexte de l’AMM sont aussi des médicaments très utilisés dans un contexte de soins  palliatifs. Tous les efforts doivent être consentis afin de préserver ces médicaments, afin d’assurer un contrôle optimal de la douleur ainsi que des autres symptômes.

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