Présentation clinique d'infarctus

CONSTATS DE L’INESSS (29-04-2020)

Basé sur la documentation scientifique disponible au moment de sa rédaction, malgré l’incertitude existante dans cette documentation et dans la démarche utilisée, l’INESSS met en lumière que : 

  • Les patients souffrant déjà de comorbidités cardiovasculaires sont plus à risque d’un mauvais pronostic suivant une infection à la COVID-19.
  • L’infection à la COVID-19, comme toute agression virale, peut causer des dommages myocardiques chez des sujets avec ou sans maladie cardiovasculaire préexistante.
  • Ces dommages peuvent résulter de divers mécanismes : atteinte virale directe, réaction inflammatoire de l’organisme, hypoxie et choc, toxicité adrénergique. L’atteinte myocardique peut être accompagnée d’anomalies de toutes sortes au niveau de l’ECG.
  • Chez des sujets avec une condition coronarienne préexistante connue ou méconnue, l’infection à la COVID-19 peut causer du dommage myocardique par une ischémie soutenue dans un contexte de stress ou par la déstabilisation d’une plaque coronarienne préexistante qui provoque un infarctus du myocarde. Toutefois, ces complications possibles, surtout en conséquence d’une infection grave au coronavirus, ne semblent pas dominer le tableau des cas de COVID-19 et les symptômes les plus courants de la COVID-19 et d’un infarctus aigu du myocarde avec élévation du segment ST (IAMEST) demeurent assez distincts.
  • Le diagnostic différentiel entre un IAMEST et la COVID-19, nonobstant les signes électrocardiographiques, doit tenir compte de l’histoire clinique : une histoire aiguë de symptômes typiques pointe vers un IAMEST ou autre syndrome coronarien aigu alors qu’une histoire subaiguë où dominent fièvre, toux, une atteinte de l’état général et parfois de la dyspnée pointe vers une infection à la COVID-19.
  • Les raisons pour la baisse apparente de syndromes coronariens aigus à travers le monde, constatée depuis le début de la pandémie actuelle à la COVID-19, restent spéculatives : les sujets atteints de syndrome coronarien aigu feraient possiblement moins appel au système de santé; les conditions de vie affectées seraient moins propices à la déstabilisation coronarienne ; les cas de syndrome coronarien aigu seraient sous-diagnostiqués dans la sur-sollicitation des ressources médicales causée par l’infection à la COVID-19.
  • Selon les associations professionnelles de cardiologie, il demeure important que les patients avec IAMEST ou autre syndrome coronarien aigu puissent continuer de recevoir les traitements appropriés et dans les délais optimaux tels que reconnus par les lignes directrices en vigueur avec toutes les mesures de protection préconisées dans le contexte de la pandémie actuelle de COVID-19.

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