Extrait d'avis au ministre

Zyprexa

Dénomination commune / Sujet : Olanzapine (tartrate d')
Nom du fabricant : Lilly
Forme : Poudre injectable intramusculaire
Teneur : 10 mg/fiole

Indication : Désordres psychotiques

Recommandation de l'INESSS
Avis de refus – Justesse du prix

Décision du Ministre
Information actuellement non disponible en ligne

Evaluation publiée le 01 juin 2004

Description du médicament

ZyprexaMC intramusculaire est le premier agent antipsychotique atypique parentéral disponible. Il est indiqué pour le traitement de l’agitation aiguë chez une clientèle schizophrénique et souffrant d’autres désordres psychotiques. Les médicaments actuellement utilisés pour le contrôle de l’agitation aiguë par voie parentérale sont des antipsychotiques (halopéridol surtout) et des benzodiazépines (lorazépam surtout). Ces deux types de médicaments sont utilisés seuls ou en association selon la cause de l’agitation, les benzodiazépines n’agissant pas sur les symptômes psychotiques souvent présents dans un tableau d’agitation aiguë. Précisons qu’il existe une controverse chez les cliniciens au sujet de la place que devraient occuper les antipsychotiques dans le contrôle de l’agitation aiguë. Le Conseil a recommandé le refus de l'inscription de ZyprexaMC intramusculaire sur la Liste de médicaments du régime général car il est d’avis que les données soumises ne permettent pas de dégager de bénéfices cliniques qui justifieraient un coût de traitement plus élevé. Les données soumises montrent que l’olanzapine intramusculaire possède une valeur thérapeutique. Les données d’innocuité ne nous montrent pas d’avantage de l’olanzapine par rapport au lorazépam. De plus, des données supplémentaires sont nécessaires pour confirmer son profil d’innocuité comparativement à l’halopéridol car les doses de ce dernier, utilisées dans les études fournies par le fabricant, sont supérieures à celles utilisées en clinique pour le contrôle de l’agitation aiguë. Mentionnons enfin que l’olanzapine est présentée sous forme de poudre à diluer tandis que l’halopéridol et le lorazépam sont disponibles en solution pour injection. Le fait de ne pas avoir une solution prête à utiliser est sûrement un désavantage de cette formulation; une fois reconstituée, la solution injectable n’est stable que pour une heure et s’il y a nécessité de répéter l’injection, une autre fiole doit être utilisée.

La posologie suggérée par le fabricant pour l’olanzapine est de 10 mg i.m. suivi de 5 mg au besoin pour un maximum de 3 doses ou 20 mg par jour. Le coût unitaire pour une fiole unidose de 10 mg est de 28,33 $. Le coût quotidien est de 28,33 $ pour une seule dose, de 56,66 $ pour 2 doses et de 84,99 $ pour 3 doses.

Comparaison des coûts de traitement

 

 

D’autres médicaments pourraient être considérés même si on ne dispose pas de données comparatives; ces médicaments sont mentionnés dans des guides de traitement des urgences psychiatriques. On pense ici à la loxapine (Loxapax I.M.MC, 50 mg/ml, 4,95 $/1 ml, dose) et à l’acétate de zuclopenthixol (Clopixol-acuphaseMC, sol. inj. i.m. 50 mg/ml 26,00 $/2 ml, dose de 50 à 150 mg, avec une durée de l’effet de 2 à 3 jours, coût 26,00 $ à 78,00 $), tous deux inscrits sur la Liste de médicaments du régime général. On constate donc que l’olanzapine intramusculaire utilisé pour contrôler l’agitation sur une courte période est beaucoup plus coûteux que l’halopéridol ou le lorazépam et même plus coûteux que ces deux derniers médicaments donnés en association, comme il est parfois requis de le faire.

 

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