Extrait d'avis au ministre
Venclexta (leucémie lymphoïde chronique)
Nom du fabricant : AbbVie
Forme : Co., Trousse
Teneur : (Co.: 10 mg, 50 mg, 100 mg) (Trousse: 10 mg (14 Co.), 50 mg (7 Co.) et 100 mg (21 Co.))
Indication : En association avec le rituximab, pour le traitement des adultes atteints de leucémie lymphoïde chronique
Recommandation de l'INESSS
Inscription - Avec conditions
Décision du Ministre
Inscrire aux listes des médicaments - Médicament d'exception (2019-12-18)
Surseoir à la décision (2019-07-04)
Évaluation publiée le 05 juin 2019
Téléchargez l'Avis au ministre sur Venclexta (leucémie lymphoïde chronique)
Le vénétoclax (VenclextaMC) est utilisé en association avec le rituximab (RituxanMC) pour traiter les personnes atteintes d’une leucémie lymphoïde chronique (LLC), un cancer du sang. La LLC touche surtout une population âgée, qui a souvent d’autres maladies. C’est un cancer qui évolue lentement et qui touche peu l’espérance de vie des patients atteints. À l’exception de la greffe de cellules souches, à laquelle peu de patients sont admissibles, il n'existe aucun traitement pour guérir ce type de cancer. Actuellement, les patients dont le cancer a progressé à la suite d’au moins un traitement reçoivent principalement de l’ibrutinib (ImbruvicaMC) et des chimiothérapies intraveineuses.
L’évaluation de l’efficacité et de l’innocuité du vénétoclax, associé au rituximab, repose sur une étude de bonne qualité. Les résultats de cette étude démontrent que le vénétoclax retarde la progression de la maladie comparativement à une chimiothérapie intraveineuse, laquelle n’est cependant pas inscrite sur les listes des médicaments, mais dont l’INESSS a reconnu l’efficacité. L’association du vénétoclax et du rituximab pourrait également prolonger la vie des patients de façon importante. L’effet indésirable majoritairement observé avec l’association vénétoclax/rituximab est au niveau des globules blancs.
Le coût de traitement par patient avec la combinaison vénétoclax/rituximab est très élevé. De plus, le rapport entre son coût et son efficacité (les effets réels sur la durée de vie et la qualité de vie) est aussi très élevé lorsqu’il est comparé à un autre traitement de la LLC. Par ailleurs, comme le prix de ce médicament est très élevé, l’INESSS estime qu’un montant additionnel d’environ 82,5 millions de dollars sur 3 ans serait nécessaire pour traiter les patients qui en auraient besoin.
L’INESSS est conscient de l’importance, pour les patientes et leurs proches, de retarder la progression de la maladie, et ce, le plus longtemps possible. Dans un contexte de ressources limitées, il doit formuler des recommandations pour que ces ressources soient investies de façon responsable dans l’ensemble du système de santé. C’est pourquoi l’INESSS recommande à la ministre de rembourser le vénétoclax en association avec le rituximab, à la condition que son utilisation soit encadrée par une indication reconnue et que le fabricant participe à l’atténuation du fardeau économique.