Extrait d'avis au ministre

Tecentriq (cancer poumon)

Dénomination commune / Sujet : atézolizumab
Nom du fabricant : Roche
Forme : Sol. Perf. I.V.
Teneur : 60 mg/ml (20 ml)

Indication : En association avec une chimiothérapie à base de platine et l’étoposide pour le traitement du cancer du poumon à petites cellules

Recommandation de l'INESSS
Refus d'inscription

Décision du Ministre
Ajouter une indication reconnue à la liste des médicaments-Établissements-Médicament d'exception (2022-04-13)
Surseoir à la décision (2019-11-14)

Evaluation publiée le 16 octobre 2019

Téléchargez l'Avis au ministre sur Tecentriq (cancer poumon)

Extrait de l'avis au ministre sur Tecentriq 331 KiO

L’atézolizumab (TecentriqMC), une immunothérapie, est utilisé en association avec une chimiothérapie pour traiter le cancer du poumon à petites cellules de stade étendu (CPPC-E). Il s’agit d’un cancer qui progresse rapidement. Sans traitement, les patients atteints de cette maladie vivent rarement plus de cinq ans. Malheureusement, à ce stade de la maladie, il n'existe aucun traitement pour guérir ce type de cancer. Actuellement, les patients reçoivent une chimiothérapie intraveineuse. Comme les autres traitements offerts, l’atézolizumab associé à la chimiothérapie vise à ralentir la progression de la maladie et à améliorer le confort des patients.

L’évaluation de l’efficacité et de l’innocuité de l’atézolizumab, associé à une chimiothérapie, repose sur une étude de bonne qualité. Chez les personnes atteintes d’un CPPC-E, les résultats démontrent que cette association retarde un peu le décès par rapport à une chimiothérapie. De plus, cette association ne semble pas nuire à la qualité de vie et serait bien tolérée. L’atézolizumab donné avec une chimiothérapie viendrait combler un grand besoin de santé à ce stade de la maladie.

Le coût d’un traitement à l’atézolizumab est élevé. Le rapport entre son coût et son efficacité (les effets sur la durée de vie et la qualité de vie), comparativement à la chimiothérapie utilisée seule, est très élevé et défavorable. De plus, l’INESSS estime qu’au cours des 3 prochaines années, ce médicament entraînerait pour les établissements de santé des dépenses additionnelles d’environ 74 millions de dollars pour le traitement de 1 469 patients.

L’INESSS est conscient de l’importance pour les patients et leurs proches aidants de retarder la progression de la maladie et de conserver une bonne qualité de vie, le plus longtemps possible. Malheureusement, dans un contexte de ressources limitées, il doit émettre des recommandations pour que ces ressources soient investies de façon responsable dans l’ensemble du système de santé. Dans ce cas, puisque le coût du médicament est très élevé par rapport aux bienfaits démontrés, l’INESSS recommande à la ministre de ne pas ajouter une indication reconnue à l’atézolizumab.

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