Extrait d'avis au ministre

Tecentriq (carcinome hépatocellulaire)

Dénomination commune / Sujet : atézolizumab
Nom du fabricant : Roche
Forme : Sol. Perf. I.V.
Teneur : 60 mg/ml (20 ml)

Indication : En association avec le bevacizumab, pour le traitement du carcinome hépatocellulaire

Recommandation de l'INESSS
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Décision du Ministre
Ajouter une indication reconnue à la listes des médicaments-Établissements- Médicament d'exception (2021-12-15)
Surseoir à la décision (2021-02-03)

Evaluation publiée le 30 décembre 2020

Téléchargez l'Avis au ministre sur Tecentriq (carcinome hépatocellulaire)

Extrait de l'Avis au ministre sur Tecentriq 356 KiO

L’atézolizumab (TecentriqMC), combiné au bevacizumab, est utilisé pour traiter les patients atteints d’un carcinome hépatocellulaire inopérable. À ce stade de la maladie, le traitement vise à ralentir la progression du cancer et à préserver la qualité de vie, mais il ne permet pas de guérir. Les patients reçoivent l’atézolizumab/bevacizumab si leur foie fonctionne toujours bien et si leur état de santé le permet. Contrairement au sorafenib (NexavarMC) et au lenvatinib (LenvimaMC), médicaments qui s’administrent par la bouche, il est administré par voie intraveineuse à l’hôpital.

L’évaluation de l’efficacité et des effets indésirables de l’atézolizumab/bevacizumab repose sur une étude de bonne qualité. Les résultats démontrent que ce traitement prolonge la vie et permet de retarder la progression de la maladie de quelques mois par rapport au sorafenib. Les principaux effets indésirables de ce traitement sont l’augmentation de la pression artérielle et la fatigue. Les saignements majeurs sont rares, mais plus fréquents qu’avec les autres traitements. L’atézolizumab/bevacizumab représenterait l’option de traitement privilégié pour les patients atteints d’un carcinome hépatocellulaire inopérable et il répondrait à un besoin de santé.

Le coût du traitement par l’atézolizumab/bevacizumab est élevé. Le rapport entre son coût et son efficacité (les effets sur la durée de vie et la qualité de vie), comparativement au sorafenib et au lenvatinib, est très élevé et défavorable. De plus, l’INESSS estime qu’au cours des 3 prochaines années, cette association de médicaments entraînerait pour les établissements de santé des dépenses additionnelles d’environ 60 millions de dollars au total pour le traitement de 459 patients.

L’INESSS est conscient de l’importance, pour les patients et leurs proches, de retarder la progression de la maladie et de conserver une bonne qualité de vie. Dans un contexte de ressources limitées, il doit formuler des recommandations pour que ces ressources soient investies de façon responsable dans l’ensemble du système de santé. C’est pourquoi l’INESSS recommande au ministre d’ajouter une indication à l’atézolizumab, en association avec le bevacizumab, à la condition que son utilisation soit encadrée et que le fabricant contribue à réduire le fardeau économique sur le système de santé.

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