Extrait d'avis au ministre

Opdivo (CPNPC)

Dénomination commune / Sujet : nivolumab
Nom du fabricant : B.M.S.
Forme : Sol. Perf. I.V.
Teneur : 10 mg/ml (4 ml et 10 ml)

Indication : En association avec l’ipilimumab et deux cycles de chimiothérapie à base de platine, pour le traitement du CPNPC métastatique ou récurrent

Recommandation de l'INESSS
Refus d'inscription

Décision du Ministre
Ne pas ajouter une indication reconnue à la Liste des médicaments - Établissements (2021-03-03)

Évaluation publiée le 03 mars 2021

Téléchargez l'Avis au ministre sur Opdivo (CPNPC)

Extrait de l'avis au ministre sur Opdivo et Yervoy 280 KiO

Le cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC) métastatique est un type de cancer fréquent, grave et qui progresse rapidement. Sans traitement, les patients atteints de cette maladie vivent rarement plus de cinq ans. Malheureusement, à ce stade de la maladie, il n'existe aucun traitement pour guérir ce type de cancer. Actuellement, les patients reçoivent majoritairement le pembrolizumab (KeytrudaMC), une immunothérapie, en association ou non avec une chimiothérapie intraveineuse. Ces traitements visent à prolonger la survie, ralentir la progression de la maladie ou améliorer le confort des patients. La chimiothérapie seule, c’est-à-dire sans être combinée à l’immunothérapie, est très rarement utilisée en pratique clinique.

Le nivolumab (OpdivoMC) et l’ipilimumab (YervoyMC) sont des immunothérapies qui, associées à une chimiothérapie intraveineuse, sont indiquées pour traiter le CPNPC métastatique. Comme les autres traitements offerts, l’association nivolumab/ipilimumab/chimiothérapie vise à prolonger la survie, ralentir la progression de la maladie ou améliorer le confort des patients.

L’évaluation de l’efficacité et des effets indésirables de l’association nivolumab/ ipilimumab/chimiothérapie repose sur une étude de bonne qualité la comparant à la chimiothérapie seule. Les résultats démontrent que l’association nivolumab/ipilimumab/chimiothérapie prolonge la vie d’environ cinq mois et retarde la progression de la maladie de deux mois. Cependant, l’association nivolumab/ipilimumab/chimiothérapie est beaucoup plus toxique que la chimiothérapie.

Bien que ces résultats semblent intéressants, la chimiothérapie seule n’est plus considérée comme un comparateur adéquat. En effet, la façon de traiter les patients atteints de CPNPC métastatique a grandement évolué depuis le début de cette étude. L’INESSS n’est pas en mesure d’apprécier l’ampleur de l’effet ni la toxicité de l’association nivolumab/ipilimumab/chimiothérapie par rapport à ceux des traitements utilisés actuellement, y compris le pembrolizumab. Il n’est donc pas en mesure de déterminer si cette association comblerait un besoin de santé. Par conséquent, il est d’avis que l’association nivolumab/ipilimumab/chimiothérapie ne satisfait pas au critère de la valeur thérapeutique.

Ainsi, puisque la valeur thérapeutique de l’association nivolumab/ipilimumab/chimiothérapie n’est pas reconnue, les quatre autres aspects prévus par la loi n’ont pas été évalués. Ceux-ci sont la justesse du prix, le rapport entre le coût et l’efficacité du traitement, les conséquences, sur la santé de la population et sur les autres composantes du système de santé, de l’inscription de ce médicament sur la liste, ainsi que l’opportunité de l’inscrire au regard de l’objet du régime général.

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