Extrait d'avis au ministre

Migranal

Dénomination commune / Sujet : Dihydroergotamine (mésylate de)
Nom du fabricant : Sandoz
Forme : Vaporisateur nasal
Teneur : 4 mg/ml

Indication : Migraine – Réévaluation des médicaments anti-migraineux

Recommandation de l'INESSS
Médicaments d'exception – Transfert de la section des médicaments d'exception à la section régulière

Décision du Ministre
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Evaluation publiée le 01 juillet 1997

Description du médicament

Le Conseil a recommandé l’inscription du vaporisateur nasal de dihydroergotamine. La dihydroergotamine en administration nasale est plus efficace que les comprimés sublinguaux d’ergotamine dans le contrôle des crises migraineuses moindre.

Le Conseil a décidé de réévaluer cette classe de médicaments suite à la commercialisation de nouvelles formes des agonistes des récepteurs sérotoninergiques. Depuis quelques années, une meilleure compréhension de la physiopathologie permettant un diagnostic plus adéquat de la migraine et l’utilisation des agonistes des récepteurs sérotoninergiques 5-HT1 (dihydroergotamine, ergotamine et sumatriptan), médicaments antimigraineux spécifiques efficaces et mieux tolérés, a permis l’amélioration de la qualité de vie des patients migraineux. Cependant, en raison d’un coût de traitement élevé, leur utilisation a été réservée lors d’échec aux autres traitements de la migraine. Malgré ce fait, leur place dans le traitement de la migraine a rapidement évoluée et on les utilise maintenant plus tôt en cours de traitement permettant ainsi un traitement plus optimal des crises de migraine. Lors de crises légères à modérées, les analgésiques ou les anti-inflammatoires, médicaments non spécifiques à la migraine, sont utilisés ; s’ils sont insuffisants ou lors de crises sévères, on utilise les médicaments spécifiques comme les agonistes 5-HT1.

Comme les crises migraineuses peuvent varier en intensité et ce, chez un même patient, le médecin prescrit généralement pour un même patient un médicament non spécifique et un agoniste 5-HT1 que le patient utilisera seuls ou en association selon l’intensité de sa crise migraineuse. En dernier lieu, si la migraine n’est toujours pas contrôlée, un essai avec un analgésique plus puissant comme le butorphanol. pourra être tenté. Le traitement approprié de la migraine permet donc l’emploi simultané ou alternatif des analgésiques, des anti-inflammatoires et des agonistes de la 5-HT1 selon la sévérité de la crise. L’association de ces nouveaux médicaments et d’un analgésique ou d’un anti-inflammatoire permet de contrôler effectivement la majorité des crises de migraine. Il est à noter que les patients qui n’ont que des analgésiques à leur disposition ont tendance à en abuser et on peut alors voir apparaître des céphalées de rebond ;la dihydroergotamine et le sumatriptan ne causent pas de céphalées de rebond.

Les agonistes de la 5-HT1 sont plus coûteux que les analgésiques simples mais sont inefficaces pour les céphalées non migraineuses, ce qui limite la crainte de leur utilisation inappropriée.

Le Conseil en est venu à la conclusion qu’on doit offrir sans restriction les médicaments efficaces pour le traitement de la migraine et a recommandé le transfert des préparations d’ImitrexMC et du vaporisateur nasal MigranalMC dans la section régulière de la Liste de médicaments du régime général. Cependant, compte tenu du potentiel d’usage inapproprié de l’analgésique opiacé butorphanol, le Conseil recommande le maintien du Stadol NSMC dans la section des médicaments d’exception de la liste.

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