Extrait d'avis au ministre

Libtayo (CPNPC)

Dénomination commune / Sujet : cémiplimab
Nom du fabricant : SanofiAven
Forme : Sol. Perf. I.V.
Teneur : 50 mg/ml (7 ml)

Indication : Traitement du cancer du poumon non à petites cellules

Recommandation de l'INESSS
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Décision du Ministre
Surseoir à la décision (2022-11-09)

Evaluation publiée le 02 novembre 2022

Téléchargez l'Avis au ministre sur Libtayo (CPNPC)

Recommandation de l'INESSS 428 KiO

Le cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC) est un type de cancer fréquent, grave et qui progresse rapidement. Lorsque ce cancer est au stade avancé ou métastatique, c’est-à-dire lorsqu’il s’est propagé à d’autres parties du corps, les patients vivent rarement plus de 5 ans. Il n’existe aucun traitement capable de les guérir complètement. Actuellement, lorsque 50 % des cellules cancéreuses présentent un marqueur appelé PD-L1, les patients sont majoritairement traités par le pembrolizumab (KeytrudaMC), une immunothérapie.

Le cémiplimab (LibtayoMC), une autre immunothérapie, est indiqué pour traiter le CPNPC au stade avancé ou métastatique exprimant PD-L1 à 50 % ou plus. Comme le pembrolizumab, le cémiplimab vise à prolonger la survie, à ralentir la progression de la maladie et à améliorer le confort des patients. Il s’administre par voie intraveineuse toutes les 3 semaines.

L’évaluation du cémiplimab repose sur 2 études. La 1re est un essai de bonne qualité dans lequel l’efficacité et les effets indésirables de ce traitement sont comparés aux chimiothérapies, thérapies qui ne sont plus utilisées pour traiter le CPNPC au stade avancé ou métastatique présentant PD-L1 à 50 % ou plus. Ainsi, une comparaison indirecte comparant le cémiplimab au pembrolizumab est considérée pour cette évaluation. À la lumière de cette comparaison et de l’opinion des experts consultés, l’INESSS est d’avis que le cémiplimab a une efficacité et des effets indésirables similaires à ceux du pembrolizumab. Le cémiplimab représente donc une option supplémentaire dans le traitement du CPNPC exprimant PD-L1 à 50 % ou plus.

Le coût de traitement du cémiplimab est élevé. Il est supérieur à celui du pembrolizumab, et ce, pour des bénéfices de santé jugés similaires. L’INESSS estime que durant les 3 premières années, le cémiplimab entraînerait des dépenses additionnelles d’environ 3,9 M$ sur le budget des établissements de santé pour le traitement de 220 patients.

L’INESSS est conscient de l’importance, pour les patients et leurs proches, d’avoir accès à différentes options de traitement qui prolongent la vie le plus longtemps possible. Dans un contexte de ressources limitées, il doit formuler des recommandations pour que ces ressources soient investies de façon responsable dans l’ensemble du système de santé. C’est pourquoi l’INESSS recommande au ministre de rembourser LibtayoMC à la condition que son utilisation soit encadrée et que le fabricant contribue à réduire le fardeau économique sur le système de santé.

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