Extrait d'avis au ministre

Kisqali (cancer sein)

Dénomination commune / Sujet : ribociclib
Nom du fabricant : Novartis
Forme : Co.
Teneur : 200 mg

Indication : En association avec un inhibiteur de l'aromatase et un agoniste de l'hormone de libération de la lutéinostimuline (LH-RH), pour le traitement du cancer du sein localement avancé ou métastatique (RH+, HER2-)

Recommandation de l'INESSS
Inscription- Avec conditions

Décision du Ministre
Ajouter une indication reconnue aux listes des médicaments - Médicament d'exception (2020-08-19)
Surseoir à la décision (2020-05-27)

Evaluation publiée le 14 mai 2020

Téléchargez l'Avis au ministre sur Kisqali (cancer sein)

Extrait de l'Avis au ministre sur Kisqali LHRH 345 KiO

Le ribociclib (KisqaliMC) est utilisé en combinaison avec les inhibiteurs de l’aromatase non stéroïdiens (IANS) pour le traitement du cancer du sein localement avancé ou métastatique présentant des récepteurs hormonaux et n’exprimant pas un type de récepteur appelé HER2. Cette combinaison a déjà été évaluée et est remboursée aux femmes ménopausées. La présente évaluation porte sur les femmes non ménopausées.

À ce stade de la maladie, les traitements visent à ralentir la progression de la maladie et à améliorer le confort des patientes, mais ne permettent pas de guérir. Actuellement, les patientes reçoivent une chimiothérapie ou une hormonothérapie combinée à un agoniste de l’hormone de libération des gonadotrophines hypophysaires (LHRH). Chez les femmes non ménopausées, le ribociclib combiné à un IANS et un agoniste de LHRH serait une nouvelle option de traitement.

L’évaluation de l’efficacité et de l’innocuité du ribociclib, associé à un IANS et à un agoniste LHRH, repose sur une étude de bonne qualité. L’ajout du ribociclib permet de retarder la progression de la maladie de plusieurs mois et de prolonger la vie. Les effets indésirables du ribociclib touchent principalement le cœur et il diminue les globules blancs dans le sang. Toutefois, la qualité de vie des patientes ne semble pas se détériorer avec l’ajout du ribociclib. Le ribociclib comble un besoin de santé à ce stade de la maladie.

Le coût de traitement du ribociclib en association avec un IANS et un agoniste LHRH est supérieur à celui de l’association d’un IANS et d’un agoniste LHRH. De plus, le rapport entre son coût et son efficacité (les effets sur la durée de vie et la qualité de vie) est défavorable. Par ailleurs, il est estimé que son remboursement engendrerait des coûts d’environ 13,7 millions de dollars sur le budget de la RAMQ au cours des 3 premières années, et ce, pour le traitement de 144 patientes.

L’INESSS est conscient de l’importance, pour les patientes et leurs proches, de prolonger la vie et de conserver une bonne qualité de vie, le plus longtemps possible. Dans un contexte de ressources limitées, il doit formuler des recommandations pour que ces ressources soient investies de façon responsable dans l’ensemble du système de santé. C’est pourquoi l’INESSS recommande à la ministre de modifier l’indication afin de permettre le remboursement du ribociclib en association avec un IANS et un agoniste LHRH aux femmes en préménopause et en périménopause, à la condition que son utilisation soit encadrée par une indication reconnue et que le fabricant participe à l’atténuation du fardeau économique.

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