Extrait d'avis au ministre

Keytruda (mélanome)

Dénomination commune / Sujet : pembrolizumab
Nom du fabricant : Merck
Forme : Pd. Perf. I.V., Sol. Perf. I.V.
Teneur : 50 mg, 25mg/ml (4 ml)

Indication : Traitement adjuvant d'un mélanome

Recommandation de l'INESSS
Inscription - Avec conditions

Décision du Ministre
Ajouter une indication reconnue à la Liste Établissements- Médicament d'exception (2020-04-29)
Surseoir à la décision (2019-07-04)

Evaluation publiée le 05 juin 2019

Téléchargez l'Avis au ministre sur Keytruda (mélanome)

Extrait de l'Avis au ministre sur Keytruda 312 KiO

Le mélanome est un type de cancer de la peau relativement peu fréquent et grave. Le pembrolizumab (KeytrudaMC) est une immunothérapie utilisée pour prévenir ou repousser la réapparition d’un mélanome après une chirurgie qui le retire complètement. Actuellement, les patients à ce stade de la maladie ne reçoivent généralement pas de traitement anticancéreux après la chirurgie; ils sont suivis par leur médecin qui vérifie périodiquement que le mélanome n’est pas réapparu. Malheureusement, la majorité d’entre eux vont voir leur cancer réapparaître.

L’évaluation de l’efficacité du pembrolizumab repose sur une étude de bonne qualité. Les résultats montrent que le pembrolizumab retarde la réapparition du cancer par rapport à l’absence de traitement. Par contre, on ne sait pas, pour l’instant, si ce médicament prolonge la vie des patients, mais il ne semble pas détériorer leur qualité de vie.

Le coût d’un traitement de 12 mois au pembrolizumab est élevé. Le rapport entre son coût et son efficacité (les effets réels sur la durée de vie et la qualité de vie) est élevé comparativement à l’absence de traitement. De plus, l’INESSS estime qu’au cours des 3 prochaines années, ce traitement entraînerait des dépenses additionnelles d’environ 67 millions de dollars pour les établissements de santé.
L’INESSS est conscient de l’importance de prévenir la réapparition d’un mélanome une fois ce dernier retiré. Dans un contexte de ressources limitées, il doit formuler des recommandations pour que ces ressources soient investies de façon responsable, afin de permettre d’aider le plus de personnes possible dans l’ensemble du système de santé. Dans ce cas, l’INESSS recommande à la ministre de rembourser ce médicament à la condition que son utilisation soit encadrée et que le fabricant contribue à réduire le fardeau économique pour le système de santé.

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