Extrait d'avis au ministre
Keytruda (JGO HER2+)
Nom du fabricant : Merck
Forme : Sol. Perf. I.V.
Teneur : 25 mg/ml (4 ml)
Indication : Pour le traitement de 1re intention de l’adénocarcinome gastrique ou de la jonction gastro-œsophagienne (JGO), positif pour le récepteur 2 du facteur de croissance épidermique humain (human epidermal growth factor receptor 2 [HER2]), localement avancé non résécable ou métastatique, dont les tumeurs expriment le ligand de mort cellulaire programmée 1 (Programmed death-ligand 1, PD-L1) avec un score combiné positif (SCP) ≥ 1
Recommandation de l'INESSS
Inscription – Avec conditions
Décision du Ministre
Ajouter une indication reconnue à la liste des médicaments- Établissements- Médicament d'exception (2024-09-26)
Surseoir à la décision (2024-08-14)
Évaluation publiée le 01 août 2024
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Test compagnon de Keytruda 318 KiO
Les cancers de l’estomac et de la jonction gastro-œsophagienne (JGO) sont des cancers graves qui sont traités de façon similaire. Comme ils causent peu de symptômes au début de la maladie, ces cancers sont détectés tardivement chez la majorité des personnes. Lorsque la maladie est à un stade avancé, les patients reçoivent une combinaison de chimiothérapies. Si leur tumeur présente une quantité plus élevée du récepteur spécifique appelé HER2, le trastuzumab s’ajoute à ces chimiothérapies. Malgré ces traitements, le risque que la maladie progresse demeure élevé.
Le pembrolizumab (KeytrudaMC) est une immunothérapie qui active le système immunitaire pour que celui-ci s’attaque à la maladie. Il s’ajoute à l’association trastuzumab et chimiothérapie. Ce traitement vise à retarder la progression de la maladie et à prolonger la vie. Il s’administre par voie intraveineuse pendant un maximum de 2 ans.
L’évaluation de l’efficacité et des effets secondaires du pembrolizumab repose sur une étude de bonne qualité. Les résultats montrent que l’ajout du pembrolizumab à l’association trastuzumab et chimiothérapie prolonge la vie de quelques mois. Globalement, l’ajout du pembrolizumab au trastuzumab et à la chimiothérapie entraîne un peu plus d’effets secondaires, notamment d’ordre immunologique (troubles de la thyroïde, des poumons, gastro-intestinaux, etc.). Il représente une nouvelle option de traitement à ce stade de la maladie.
Le coût de traitement au pembrolizumab associé au trastuzumab et à la chimiothérapie est élevé. De plus, comparativement à l’association trastuzumab et chimiothérapie, le rapport entre son coût et son efficacité (effets sur la durée et la qualité de vie des patients) n’est pas favorable. L’INESSS estime que, durant les 3 premières années, l’ajout d’une indication reconnue au pembrolizumab entraînerait des dépenses additionnelles d’environ 11,1 millions de dollars sur le budget des établissements de santé pour le traitement de 130 patients.
L’INESSS est conscient de l’importance, pour les patients et leurs proches, de prolonger la vie le plus longtemps possible et de maintenir une bonne qualité de vie. Cependant, dans un contexte de ressources limitées, il doit formuler des recommandations pour que ces ressources soient investies de façon responsable dans l’ensemble du système de santé. C’est pourquoi l’INESSS recommande au ministre de rembourser KeytrudaMC pour le traitement de 1re intention du cancer de l’estomac ou de la JGO avancé HER2 positif à la condition que son utilisation soit encadrée et que le fabricant contribue à réduire le fardeau économique sur le système de santé.