Extrait d'avis au ministre

Avandia

Dénomination commune / Sujet : Rosiglitazone (maléate de)
Nom du fabricant : GSK
Forme : Comprimé
Teneur : 2 mg, 4 mg et 8 mg

Indication : Diabète de type 2

Recommandation de l'INESSS
Maintien de décisions antérieures

Décision du Ministre
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Evaluation publiée le 22 juin 2007

Description du médicament

La rosiglitazone est un agent antihyperglycémiant oral de la classe thérapeutique des thiazolidinediones. AvandiaMC est inscrit dans la section des médicaments d'exception de la Liste de médicaments du régime général et, avec critères reconnus, sur la Liste de médicaments — Établissements. Dans le cadre des présents travaux, le Conseil a évalué la possibilité d’exclure des conditions l’exigence du recours à une sulfonylurée.

Les principales données cliniques étudiées dans le cadre de la présente évaluation proviennent de l’étude ADOPT (Kahn 2006). Il s’agit d’un essai randomisé et contrôlé par des traitements actifs. Les investigateurs ont suivi 4 360 diabétiques de type 2 pendant une durée moyenne de quatre ans. Le but de l’étude était de comparer la persistance à long terme de la maîtrise de la glycémie chez des personnes traitées en monothérapie avec la rosiglitazone, la metformine ou le glyburide. Il faut mentionner la perte de suivi de 80 % des participants après cinq ans. Les résultats de l’étude ADOPT démontrent que la rosiglitazone en monothérapie est supérieure au glyburide quant à la maîtrise du contrôle glycémique en termes de persistance de l’effet à long terme et quant à la sensibilité à l’insuline et à la fonction des cellules bêta. Comme par le passé, la démonstration de l’efficacité de la rosiglitazone repose sur des mesures intermédiaires. Toutefois, les bénéfices observés sur le contrôle glycémique ne se traduisent pas par une réduction des évènements cardiovasculaires : la rosiglitazone entraîne plus d’évènements cardiovasculaires que le glyburide, particulièrement de l’insuffisance cardiaque congestive. La rosiglitazone a, d’une part, occasionné plus d’oedème et d’usage de diurétiques et a, d’autre part, causé une élévation des LDL-C et accru l’usage d’hypolipémiants comparativement à la metformine ou au glyburide. De plus, Santé Canada a récemment informé les professionnels de la santé qu’avec la rosiglitazone, plus de fractures au niveau des bras, des mains et des pieds ont été observées chez les femmes qu’avec ses comparateurs. Ces données ne sont cependant pas incluses dans la publication de l’étude.

Le Conseil a tenu compte d’une étude pharmacoéconomique britannique (Beale 2006) comparant la combinaison de rosiglitazone et de metformine à celle de glyburide et de metformine, chez des diabétiques de type 2, obèses ou avec un surplus de poids. Malgré que le rendement coût-efficacité suggéré par les résultats de cette étude semble acceptable, le Conseil a de sérieuses réserves sur la validité méthodologique de l’analyse et ne peut accepter les ratios obtenus.

En somme, comme l’étude ADOPT ne comparait pas l’association de la metformine et de la rosiglitazone et l’association de la metformine et du glyburide, elle ne nous permet pas de conclure à la supériorité de la rosiglitazone sur le glyburide en deuxième intention de traitement. En effet, on ne peut pas extrapoler les résultats bénéfiques, en terme de contrôle glycémique, d’une étude réalisée en monothérapie, en des résultats bénéfiques en terme d’évènements cliniques lorsque la rosiglitazone est utilisée en traitement d’association avec la metformine. De plus, les données pharmacoéconomiques ne permettent pas de dégager une justesse de prix adéquate pour le recours à la rosiglitazone dans ce contexte. En conséquence, le Conseil a recommandé de ne pas modifier les conditions de paiement d’AvandiaMC.

 

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