Extrait d'avis au ministre

Adcetris (lymphome T périphérique)

Dénomination commune / Sujet : brentuximab védotine
Nom du fabricant : SeattleGen
Forme : Pd. Perf. I.V.
Teneur : 50 mg

Indication : En association avec le cyclophosphamide, la doxorubicine et la prednisone pour le traitement d'un lymphome à cellules T périphérique exprimant CD30

Recommandation de l'INESSS
Inscription - Avec conditions

Décision du Ministre
Ajouter une indication reconnue à la Liste des médicaments Établissements - Médicament d'exception (2020-11-11)
Surseoir à la décision (2020-07-08)

Evaluation publiée le 10 juin 2020

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Extrait de l'Avis au ministre sur Adcetris 368 KiO

Le lymphome T périphérique est un type de cancer des ganglions. Il s’agit d’une maladie rare, qui progresse rapidement et dont le risque de décès peut être assez élevé. Le lymphome T périphérique affecte généralement les personnes âgées dans la soixantaine et davantage les hommes que les femmes. Il existe plusieurs types de lymphome T périphérique et chacun a des caractéristiques et un pronostic qui lui est propre. Les traitements utilisés actuellement sont des associations d’agents de chimiothérapie. Ils visent à éliminer les cellules cancéreuses afin de prévenir une rechute et de prolonger la vie. Parfois, la radiothérapie et la greffe de moelle osseuse vont compléter le traitement. Malheureusement, la maladie ne répond pas de manière optimale à ces traitements chez plusieurs personnes atteintes de lymphome T périphérique et les risques de rechute ou de décès sont grands.

Le brentuximab védotine (AdcetrisMC) est un médicament qui se lie à une protéine située sur certaines cellules du lymphome T périphérique, ce qui entraîne la mort de ces cellules cancéreuses.

L’efficacité et les effets indésirables du brentuximab védotine, en association avec une chimiothérapie, ont été évalués dans une étude de bonne qualité chez les patients nouvellement diagnostiqués. Les résultats de cette étude montrent que cette association permet de réduire le risque de progression de la maladie de 29 % et le risque de décès de 34 % par rapport au traitement habituel qui consiste en une autre chimiothérapie. Finalement, la toxicité de l’association brentuximab védotine/chimiothérapie est similaire à celle du traitement comparé. Le brentuximab védotine représenterait une option additionnelle de traitement et viendrait combler un besoin de santé jugé important.

Le coût de traitement au brentuximab védotine en association avec la chimiothérapie est élevé. Cependant, comparé à une chimiothérapie, le rapport entre son coût et son efficacité (les effets sur la durée de vie et la qualité de vie) est favorable puisqu’il permet de prolonger la vie de manière significative et qu’il est administré pendant un nombre limité de cycles. L’INESSS estime que durant les trois prochaines années, le brentuximab védotine entraînerait des dépenses additionnelles d’environ 11,8 millions de dollars sur le budget des établissements de santé pour le traitement de 174 patients.

L’INESSS est conscient de l’importance, pour les patients et leurs proches, de réduire le risque de rechute et de prolonger la vie. Dans un contexte de ressources limitées, il doit formuler des recommandations pour que ces ressources soient investies de façon responsable dans l’ensemble du système de santé. Dans ce cas, l’INESSS recommande à la ministre d’ajouter une indication reconnue à AdcetrisMC, à la condition que son utilisation soit encadrée.

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