Traitements à base de fluoropyrimidines : Meilleures stratégies pour réduire le risque de toxicités sévères causées par une déficience en dihydropyrimidine déshydrogénase

2019-03-26 | Cancérologie

Notice Santécom: 119394

 

SONDAGE – Qu’avez-vous pensé :

 Le 5-fluorouracile (5-FU) et son précurseur oral, la capécitabine, sont des fluoropyrimidines utilisées dans le traitement de plusieurs types de cancer incluant le cancer colorectal et le cancer du sein. De façon générale, ces agents sont relativement bien tolérés et les effets indésirables sont gérés par un traitement symptomatique ou un ajustement posologique.  Chez certains patients toutefois, les fluoropyrimidines peuvent conduire au développement de toxicités sévères, parfois mortelles.

La déficience en dihydropyrimidine déshydrogénase (DPD, protéine), l’enzyme responsable de la première étape de dégradation des fluoropyrimidines, est un important facteur étiologique de la toxicité sévère induite par le 5-FU.  La présence de variations génétiques au niveau de dihydropyrimidine déshydrogénase (DPYD, gène) est associée à une réduction de l’activité enzymatique DPD et augmente ainsi le risque de toxicités sévères induites par une dose standard de fluoropyrimidines.
Dans cet avis, l'INESSS devait :

  1. identifier les autres variantes DPYD qui ont été associées à un risque accru de toxicités sévères induites par les fluoropyrimidines;
  2. déterminer la stratégie thérapeutique à privilégier dans le cas d’un résultat positif au génotypage d’un allèle DPYD;
  3. déterminer le moment opportun pour offrir le test de génotypage DPYD.

Les données scientifiques, soutenues par des données expérientielles et contextuelles, ont permis à l’INESSS d’émettre les recommandations suivantes :

  • le clinicien doit informer le patient des risques associés à la déficience en DPD, des moyens actuels dont on dispose pour la déceler et des conséquences d’un résultat positif ou négatif au génotypage d’allèles DPYD;
  • le génotypage prospectif des allèles DPYD sélectionnés devrait être intégré dans la planification des traitements à base de fluoropyrimidines;
  • la détection des variantes DPYD c.1679T>G, c.2846A>T et c.1129-5923C>G devrait être ajoutée au test de génotypage existant (c.1905+1G>A; DPYD*2A);
  • des ajustements de la dose initiale de fluoropyrimidines sont proposés selon le génotype DPYD identifié.  

Des précisions accompagnent ces recommandations et sont aussi présentées dans l’avis.

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