Portrait de l’usage des antihypertenseurs chez les adultes assurés par le régime public d’assurance médicaments du Québec

2012-03-27 | 

Les études recensées sur l’usage des antihypertenseurs soulignent plusieurs problématiques. Elles signalent en particulier une mauvaise adhésion aux traitements initiaux suggérés et une diminution notable de la persistance au traitement antihypertenseur avec la durée d’usage. Par ailleurs, on ne dispose d’aucune donnée récente sur la qualité de l’usage des antihypertenseurs au Québec, et cela malgré le vieillissement de la population québécoise et l’augmentation progressive de la pression artérielle qui se produit avec l’âge. 

Les objectifs de l’étude étaient de dresser un portrait de l’usage des antihypertenseurs de 2007 à 2009 chez les bénéficiaires du régime public d’assurance médicaments (RPAM) de 18 ans ou plus et de comparer l’usage des antihypertenseurs à des critères d’usage optimal afin d’en estimer la conformité. Une étude historique descriptive de cohorte a été réalisée afin d’atteindre les objectifs indiqués ci dessus. 

Les inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine (IECA) et surtout les antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II (ARA) ont été les classes d’antihypertenseurs les plus utilisées en monothérapie au cours des trois années à l’étude. Ces deux mêmes classes étaient aussi les plus utilisées en combinaison, et ce, particulièrement avec les diurétiques, dont plusieurs formulations à doses fixes facilitent la prise. Même si les proportions de conformité aux critères du Programme d’éducation canadien sur l’hypertension (PECH) étaient généralement élevées, il pourrait être intéressant d’évaluer, au cours d’une prochaine étude, si un plus fort engagement des professionnels de la santé à cet égard permettrait d’améliorer la persistance et la conformité du traitement aux recommandations du PECH chez les nouveaux utilisateurs.

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