Mesures permettant aux personnes qui présentent des difficultés de mobilité de réduire leur temps d’attente en file devant les commerces ou les établissements (publics ou privés) offrant des services essentiels
CONSTATS DE L’INESSS À CE JOUR (29 SEPTEMBRE 2020)
En se basant sur la documentation scientifique disponible au moment de sa rédaction et malgré l’incertitude existante dans cette documentation et dans la démarche utilisée, l’INESSS met en lumière que :
- La pandémie actuelle de la COVID-19 engendre des difficultés accrues d’accès aux services essentiels, et ce, particulièrement pour les personnes qui présentent des difficultés de mobilité (p. ex. : les personnes âgées, les personnes en situation de handicap physique, les femmes enceintes ou les personnes accompagnées de nourrisson).
- Les barrières d’accès aux services essentiels, dont l’apparition de files d’attente devant les commerces ou les établissements (publics ou privés), incluant les centres de dépistage de la COVID-19, peuvent entraver la réponse aux besoins de base des personnes qui présentent des difficultés de mobilité.
- La littérature grise et scientifique recensée dans le cadre de cette réponse rapide n’a pas permis de repérer de loi ou de décret obligeant les commerces et les établissements à offrir des services essentiels de façon prioritaire aux personnes qui présentent des difficultés de mobilité. Toutefois, plusieurs gouvernements ont recommandé certaines mesures pour faciliter l’accès de ces personnes aux services essentiels.
- Par ailleurs, des initiatives, recensées dans le cadre de cette démarche, ont été mises en place pour éviter la formation de longues files d’attente devant les commerces et les établissements offrant des services essentiels. Ces mesures font en sorte que les personnes présentant des difficultés de mobilité n’ont pas besoin de se déplacer pour répondre à leurs besoins essentiels ou, si elles doivent le faire, de réduire leur temps d’attente en file. Ces mesures sont :
- des heures d’ouverture réservées à certaines populations;
- les commandes à distance, avec un service au volant pour la cueillette ou de livraison à domicile;
- de l’entraide entre particuliers;
- des lignes d’assistance;
- un élargissement des activités professionnelles des pharmaciens dans la communauté.
- Concernant les cliniques de dépistage de la COVID-19, la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse du Québec fait état de ses préoccupations concernant les difficultés d’accès à ces cliniques pour les personnes en situation de handicap. Elle souligne aussi le fait qu’il ne semble pas être envisagé pour le moment de déployer massivement des mesures concrètes de dépistage à domicile.