Phase de rétablissement à la pandémie pour les personnes ayant une déficience physique

CONSTATS DE L’INESSS (14-05-2020)

Basé sur la documentation disponible au moment de sa rédaction, malgré l’incertitude existante dans cette documentation et dans la démarche utilisée, l’INESSS met en lumière les constats suivants qui pourront être utilisés tant dans la phase d’intervention que dans la phase de rétablissement d’une crise pandémique :

  • Certaines personnes ont des besoins spécifiques qui nécessitent une attention particulière, soit les personnes ayant des besoins complexes, celles qui n’ont pas été évaluées depuis longtemps, les enfants qui ont des incapacités et leurs parents de même que les personnes ayant une déficience physique qui ont un emploi.
  • Les mesures de prévention des infections lors de la prestation de soins et services aux personnes ayant une déficience physique sont primordiales, compte tenu de leur vulnérabilité accrue à l’infection et à des complications médicales.
  • Le maintien des services de réadaptation est encouragé ainsi que le maintien du lien thérapeutique avec les intervenants habituels. Le rehaussement ou le déploiement de certaines modalités d’intervention sont à prévoir telles que la téléréadaptation, l’intervention à domicile et le retour à domicile précoce après un séjour en réadaptation à l’interne en arrimage avec les équipes de soutien à domicile. 
  • Le déploiement de la télépratique (incluant la téléréadaptation) doit s’accompagner du développement des technologies et des équipements requis pour sa mise en œuvre.
  • Les diverses sources soulignent l’importance de tout mettre en œuvre pour assurer le maintien des services d’assistance aux personnes ayant une déficience physique pendant la crise sanitaire incluant la phase de rétablissement.
  • Des services de soutien psychosocial dédiés aux personnes ayant une déficience physique et à leur famille seraient pertinents étant donné que ces personnes démontrent une vulnérabilité psychosociale lors de situations d’urgence et que le rétablissement post-crise peut être plus long pour elles que pour la population générale. Au besoin, un intervenant pivot ou un gestionnaire de cas pourrait faciliter l’accès aux services en vue de favoriser leur adaptation psychologique au cours de la phase de rétablissement.
  • Des informations spécifiques sur la transition des services post-pandémie doivent être mises à la disposition des personnes ayant une déficience physique et de leurs réseaux de soutien. Ces communications doivent être claires, accessibles en différents modes et adaptées à chacune des clientèles afin de limiter le manque d’information ou la désinformation.
  • Une approche inclusive dans toutes les étapes de la crise sanitaire, allant de la planification au rétablissement, est essentielle pour prendre en compte les perspectives des personnes ayant une déficience physique ainsi que celles de leur réseau en vue de mieux répondre à leurs besoins actuels et futurs.

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