Les services sociaux et de santé mentale à maintenir, à remettre en place ou à déployer auprès de la population générale lors de la phase de rétablissement de la pandémie

CONSTATS DE L’INESSS

Basé sur la documentation scientifique et la littérature grise disponible au moment de sa rédaction, et malgré l’incertitude existante dans cette documentation et dans la démarche utilisée, l’INESSS met en lumière que :

  • Les conséquences psychosociales spécifiques à la pandémie de la COVID-19 sont actuellement inconnues, mais il est à prévoir, selon la littérature consultée, qu'elles pourraient se manifester sur les plans individuel, familial et communautaire. Dans ce contexte, des services sociaux facilitant le retour graduel à la vie normale après la pandémie sont généralement planifiés par les différentes juridictions dans les plans de lutte à une pandémie.
  • Certaines personnes sont plus à risque de détresse psychologique à la suite d’une pandémie, en raison de leurs caractéristiques individuelles ou du rôle qu'ils ont pu jouer lors des phases plus actives de la pandémie. Ces personnes, dont les membres des familles endeuillées, les enfants, les personnes âgées, les personnes qui ne maîtrisent pas une langue officielle, le personnel de la santé et des services sociaux et les peuples et communautés autochtones, sont susceptibles de requérir une attention plus particulière.
  • Certains principes structurant l’organisation des services sociaux et de santé mentale lors de la période de rétablissement d’une pandémie ont été identifiés dans les plans de lutte à une pandémie consultés, à savoir :
    • l’évaluation des besoins psychologiques, émotionnels et sociaux de la population pour connaître l’ampleur et les conséquences de la pandémie afin d’allouer les ressources limitées vers les bons services et de cibler les interventions de soutien psychosocial à déployer ;
    • le repérage proactif des personnes davantage à risque de présenter des difficultés psychosociales liées à la pandémie ;
    • la coordination des acteurs à l’échelle locale, régionale et nationale, qui  vise à orchestrer les efforts de l’ensemble des acteurs autour de l’objectif commun de réduction des conséquences psychosociales de la pandémie et des atteintes au bien-être de la population ;
    • une offre adaptée de services de soutien psychosocial à la population en fonction d'un continuum intégré allant de la proposition d’outils d’autosoins aux traitements psychologiques soutenus.
  • Différents services sociaux et de santé mentale offerts afin de favoriser le bien-être de la population et le retour graduel à la vie normale ont été identifiés et incluent :
    • des mesures stimulant la résilience qui visent à informer la population générale sur les conséquences psychosociales d’une pandémie par le biais notamment de séances d’information, de fiches ou de sites internet ;
    • des services sociaux généraux, accessibles et adaptés au contexte, qui offrent des mesures de soutien brèves pour répondre aux besoins des personnes qui présenteront des problèmes généralement ponctuels ou de courte durée ;
    • des interventions psychosociales ou psychologiques auprès des personnes qui présentent des besoins nécessitant des services plus soutenus en raison de difficultés plus intenses ou persistantes.
  • Selon les documents consultés, les approches à privilégier pour favoriser le bien-être de la population à la suite d’une pandémie devraient être basées sur les données probantes et adaptées aux besoins identifiés par l’évaluation de la situation de chaque personne. 

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