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Suivi de l’évolution de l’épidémie de COVID-19 : Risques d’hospitalisation et projections des besoins hospitaliers – Mise à jour du 8 avril 2021
8 avril 2021

L’INESSS rend disponible aujourd’hui la plus récente mise à jour des deux rapports qu’il produit de manière hebdomadaire en soutien aux décideurs et aux gestionnaires du réseau de la santé et des services sociaux.

Pour la semaine du 27 mars au 2 avril, il ressort du rapport sur les risques d’hospitalisation que :

  • Le nombre de nouveaux cas est en augmentation (+32%) pour une deuxième semaine consécutive (8 188 versus 6 200). Cette augmentation se concentre chez les personnes de moins de 70 ans, et en particulier chez les 18 à 39 ans (+47%) ;
  • Par rapport à la semaine passée, le nombre de cas a fortement augmenté dans plusieurs régions du Québec. Toutefois, ce phénomène n’est pas observé à Montréal et dans les régions avoisinantes ;
  • Le nombre d’hospitalisations anticipées augmente de 21% par rapport à la semaine précédente (305 versus 253).  54% de ces hospitalisations anticipées le sont pour des résidents de Montréal et des régions avoisinantes, alors que ce pourcentage était d’environ 80% de janvier à mars;
  • On note une augmentation de 29% du nombre de cas qui nécessiteront un séjour aux soins intensifs (76 versus 59). Environ 70% de ces patients ont moins de 70 ans;
  • Depuis quelques semaines, le profil des cas hospitalisés change de façon marquée. Alors que les patients de 70 ans et plus représentaient 60% des hospitalisations en janvier, leur proportion a baissé à 30%.

Quant au rapport sur les besoins hospitaliers, il met en lumière les éléments suivants :

  • Les projections reposent sur les données colligées jusqu’au 2 avril. Elles sont basées sur le taux de transmission de la dernière semaine et prennent en compte l’évolution anticipée des variants ainsi que la progression de la couverture vaccinale. L’impact des nouvelles restrictions dans certaines régions du Québec n’est cependant pas encore visible ;
  • Pour le Québec dans son ensemble, les projections suggèrent une augmentation des nouvelles hospitalisations au cours des 2 à 3 prochaines semaines. La situation varie toutefois selon les régions:
    • Pour Montréal et ses régions proches (zone 1), les projections suggèrent un maintien du taux actuel d’occupation des lits réguliers et de soins intensifs pour les 2 à 3 prochaines semaines. On ne prévoit pas de dépassement des capacités hospitalières au cours de cette période, même si le nombre de lits désignés pour les patients COVID-19 a été ajusté à la baisse pour l’ensemble du Québec afin de mieux refléter les capacités hospitalières.  30% des lits réguliers et près de la moitié des lits de soins intensifs désignés pour les patients COVID-19 sont présentement occupés ;
    • Pour les autres régions (zone 2), le nombre d’hospitalisations projetées est en croissance, particulièrement dans certaines régions. L’augmentation projetée, combinée à la révision à la baisse du nombre de lits désignés COVID-19, réduit la marge de manœuvre de certains établissements.  Bien que seulement 20% des lits réguliers et 30% des lits de soins intensifs désignés pour les patients COVID-19 soient présentement occupés, les projections suggèrent que les capacités hospitalières dédiées, particulièrement aux soins intensifs, pourraient être atteintes d’ici les 3 prochaines semaines. Ces projections pourraient toutefois surestimer l’occupation des lits puisqu’elles ne prennent pas en compte l’effet attendu des nouvelles restrictions dans les régions ciblées.

L’INESSS tient à souligner certaines limites en lien avec ces projections :

  • Une analyse rétrospective des projections suggère que les modèles sont généralement robustes, mais que leur précision diminue avec le temps. L’hypothèse d’un taux de transmission constant semble moins plausible au-delà de la troisième semaine ;
  • Les projections sont particulièrement sensibles aux changements de tendance de l’épidémie. Lors du démarrage d’une nouvelle vague, comme cela semble être le cas présentement, les projections sous-estiment le nombre de lits occupés ;
  • Tout délai dans la déclaration des nouvelles admissions hospitalières affecte les projections ;
  • Bien que les modèles de projection intègrent désormais les effets anticipés de la vaccination, certains paramètres pourront être ajustés en fonction de nouvelles informations disponibles ;
  • Rappelons qu’au-delà de la disponibilité des lits, d’autres facteurs influencent également la capacité hospitalière, notamment la disponibilité du personnel et du matériel.

Les deux rapports sont disponibles sur le site Web de l’INESSS dans la section COVID-19/Risques d’hospitalisation et projections des besoins hospitaliers. Ils sont mis à jour chaque semaine afin d’éclairer les décisions à prendre.

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