Extrait d'avis au ministre

Xalkori (cancer poumon)

Dénomination commune / Sujet : crizotinib
Nom du fabricant : Pfizer
Forme : Caps.
Teneur : 200 mg, 250 mg

Indication : Traitement du cancer du poumon non à petites cellules localement avancé ou métastatique ROS1-positif

Recommandation de l'INESSS
Inscription - Avec conditions

Décision du Ministre
Ajouter une indication reconnue aux listes des médicaments - Médicament d'exception (2020-04-29)
Surseoir à la décision (2019-11-14)

Evaluation publiée le 16 octobre 2019

Téléchargez l'Avis au ministre sur Xalkori (cancer poumon)

Extrait de l'avis au ministre sur Xalkori 292 KiO

Extrait de l'avis au ministre sur Xalkori (modifié) 318 KiO

Le crizotinib (XalkoriMC) est un traitement ciblé pour le cancer du poumon non à petites cellules avancé ou métastatique qui présente un réarrangement du gène ROS1. Cette caractéristique rare se retrouve chez environ 1 à 2 % des patients. À ce stade de la maladie, le traitement vise à ralentir la progression de la maladie et à maintenir la qualité de vie, mais ne permet pas de la guérir. Actuellement, les patients reçoivent une chimiothérapie ou une immunothérapie.

L’évaluation de l’efficacité et de l’innocuité du crizotinib repose sur trois petites études non comparatives. Le pourcentage de patients qui obtiennent une réponse tumorale est important et la durée de la réponse est prolongée. Les résultats sont similaires entre les études. Les principaux effets indésirables sont des troubles visuels, de la diarrhée et des nausées. Ceux-ci peuvent être gérés par des diminutions des doses ou des traitements de soutien. Le crizotinib est une nouvelle option de traitement pour ces patients et répondrait à un besoin de santé.

Le coût de traitement de XalkoriMC est élevé. De plus, le rapport entre son coût et son efficacité (les effets réels sur la durée de vie et la qualité de vie) peut difficilement être évalué compte tenu de la pauvreté des données cliniques comparatives disponibles par rapport aux chimiothérapies actuellement utilisées. Par ailleurs, il est estimé qu’au cours des trois premières années suivant son inscription, son remboursement entraînerait des dépenses d’environ 2,3 millions de dollars sur le budget de la RAMQ pour le traitement de 45 patients.

L’INESSS est conscient de l’importance, pour les patients et leurs proches, de retarder la progression de la maladie et de conserver une bonne qualité de vie. Dans un contexte de ressources limitées, il doit formuler des recommandations pour que ces ressources soient investies de façon responsable dans l’ensemble du système de santé. C’est pourquoi l’INESSS recommande à la ministre de rembourser XalkoriMC, à la condition que son utilisation soit encadrée par une indication reconnue, que le test diagnostic compagnon soit disponible et que le fabricant contribue à réduire le fardeau économique.

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