Extrait d'avis au ministre

Polivy (lymphome diffus à grandes cellules B)

Dénomination commune / Sujet : polatuzumab védotine
Nom du fabricant : Roche
Forme : Pd. Perf. I.V.
Teneur : 30 mg, 140 mg

Indication : En association avec la bendamustine et le rituximab, pour le traitement du lymphome diffus à grandes cellules B réfractaire ou récidivant

Recommandation de l'INESSS
Refus d'inscription

Décision du Ministre
Ne pas inscrire à la Liste des médicaments- Établissements

Evaluation publiée le 02 juin 2021

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Extrait de l'avis au ministre sur Polivy 292 KiO

Le lymphome diffus à grandes cellules B (LDGCB) est un cancer des ganglions. Il est le plus fréquent de la famille des « lymphomes non hodgkiniens ». Ce type de lymphome est considéré comme très agressif, car son évolution est rapide. L’âge au moment du diagnostic est généralement d’environ 66 ans. Le traitement initial est une chimiothérapie, le plus souvent une combinaison de médicaments anticancéreux appelée « R-CHOP ». Celle-ci permet de guérir environ 60 % des patients. Malheureusement, la première chimiothérapie administrée peut être inefficace. Une deuxième chimiothérapie, différente de la première, est alors administrée. Elle est suivie d’une autogreffe de moelle osseuse si l’état de la maladie et la condition du patient permettent de la recevoir. Peu d’options de traitement sont disponibles lorsque la maladie réapparaît et l’espérance de vie est généralement de quelques mois.

Le polatuzumab védotine (PolivyMC) est utilisé pour traiter le LDGCB, en association avec deux autres médicaments (le rituximab et la bendamustine), chez les patients qui ne peuvent recevoir de greffe de moelle osseuse et chez qui la maladie a évolué malgré au moins un traitement de chimiothérapie. Il vise à ralentir la progression de la maladie, à prolonger la vie et à améliorer le confort des patients.

L’évaluation de l’efficacité et des effets indésirables du polatuzumab védotine repose sur une seule étude. L’INESSS juge que cette étude est de trop faible qualité pour démontrer l’efficacité du polatuzumab védotine par rapport aux traitements généralement administrés au Québec. Bien que le besoin de santé à combler soit très important, en particulier chez les patients dont la maladie a progressé après avoir reçu au moins deux traitements différents, l’INESSS n’est pas en mesure de reconnaître la valeur thérapeutique du polatuzumab védotine pour l’indication demandée, faute de preuves suffisantes quant à son efficacité et son innocuité. De plus, l’INESSS n’a pu évaluer l’effet de ce médicament sur la qualité de vie des patients.

Ainsi, puisque la valeur thérapeutique du polatuzumab védotine n’est pas reconnue, les quatre autres aspects prévus par la loi n’ont pas été évalués. Ceux-ci sont la justesse du prix, le rapport entre le coût et l’efficacité du traitement, les conséquences, pour la santé de la population et sur les autres composantes du système de santé, de l’inscription de ce médicament sur la liste, ainsi que l’opportunité de l’inscrire au regard de l’objet du régime général.

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