Extrait d'avis au ministre

Braftovi (cancer colorectal métastatique)

Dénomination commune / Sujet : encorafénib
Nom du fabricant : Pfizer
Forme : Caps.
Teneur : 75 mg

Indication : En association avec le cétuximab, pour le traitement du cancer colorectal métastatique porteur d’une mutation V600E du gène BRAF

Recommandation de l'INESSS
Inscription - Avec conditions

Décision du Ministre
Inscrire à la liste des médicaments-Établissements-Médicament d'exception (2022-08-17)
Surseoir à la décision (2021-07-07)

Evaluation publiée le 30 juin 2021

Téléchargez l'Avis au ministre sur Braftovi (cancer colorectal métastatique)

Recommandation de l'INESSS 434 KiO

Avis d'évaluation des tests compagnons pour Braftovi 197 KiO

Il existe un type particulier de cancer du côlon ou du rectum dit « porteur d’une mutation V600E du gène BRAF ». Lorsque la maladie est à un stade où elle s’est propagée dans l’organisme, les patients reçoivent généralement des chimiothérapies, nommées FOLFIRI et FOLFOX. À la progression de la maladie, une autre chimiothérapie, différente de la première, peut être administrée. L’encorafénib (BraftoviMC), combiné au cétuximab (un anti-EGFR), est un nouveau traitement pour ce type de cancer. Il s’administre après l’échec d’une chimiothérapie. Ces traitements visent à ralentir la progression du cancer et à préserver la qualité de vie, mais ils ne permettent pas de guérir.

L’évaluation de l’efficacité et des effets indésirables de l’association encorafénib/cétuximab repose sur une étude de bonne qualité. Les résultats démontrent que ce traitement prolonge la vie et retarde la progression de la maladie de quelques mois par rapport aux chimiothérapies. Les principaux effets indésirables de ce traitement sont la diarrhée, les nausées, les vomissements, l’acné et la fatigue. Ce traitement ne semble pas détériorer la qualité de vie par rapport aux chimiothérapies. Après l’échec d’une chimiothérapie, l’encorafénib en association avec le cétuximab ou panitumumab (un autre anti-EGFR) représenterait l’option de traitement privilégié pour les patients atteints de ce type particulier de cancer et il répondrait à un besoin de santé.

Le coût d’un traitement par l’encorafénib combiné à un anti-EGFR est élevé. Le rapport entre son coût et son efficacité (les effets sur la durée de vie et la qualité de vie), comparativement au FOLFIRI, est défavorable. De plus, l’INESSS estime qu’au cours des 3 prochaines années, cette association de médicaments entraînerait pour les établissements de santé des dépenses additionnelles d’environ 41 millions de dollars au total pour le traitement de 749 patients.

L’INESSS est conscient de l’importance, pour les patients et leurs proches, de prolonger la survie, de retarder la progression de la maladie et de conserver une bonne qualité de vie. Dans un contexte de ressources limitées, il doit formuler des recommandations pour que ces ressources soient investies de façon responsable dans l’ensemble du système de santé. C’est pourquoi l’INESSS recommande au ministre d’inscrire l’encorafénib sur la Liste des médicaments – Établissements, en association avec un anti-EGFR, pour le traitement du cancer colorectal porteur de la mutation V600E du gène BRAF, à la condition que son utilisation soit encadrée et que le fabricant contribue à réduire le fardeau économique sur le système de santé.

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