Extrait d'avis au ministre

Adcetris (lymphome Hodgkin)

Dénomination commune / Sujet : brentuximab védotine
Nom du fabricant : SeattleGen
Forme : Pd. Perf. I.V.
Teneur : 50 mg

Indication : En association avec la doxorubicine, la vinblastine et la dacarbazine, pour le traitement du lymphome de Hodgkin

Recommandation de l'INESSS
Inscription - Avec conditions

Décision du Ministre
Inscrire à la Liste Établissements - Médicament d'exception (2021-08-18)
Surseoir à la décision (2020-11-11)

Evaluation publiée le 05 novembre 2020

Téléchargez l'Avis au ministre sur Adcetris (lymphome Hodgkin)

Extrait de l'avis au ministre sur Adcetris 402 KiO

Le lymphome de Hodgkin est un type de cancer des ganglions. Il affecte un peu plus souvent les hommes que les femmes et il est plus fréquent chez les jeunes adultes (du milieu de l'adolescence à la trentaine inclusivement) et chez les personnes de 55 ans ou plus. La forme classique représente le type de lymphome de Hodgkin le plus fréquent. Comparativement à ceux dont la maladie est à un stade précoce, les patients atteints d’un lymphome de Hodgkin classique à un stade avancé (stade III ou IV) sont exposés à un risque plus grand d’échec au traitement, et leur espérance de vie est plus courte. Les traitements utilisés actuellement ont pour objectif de guérir la maladie, peu importe le stade. Ils consistent en des associations d’agents de chimiothérapie. Malgré des taux de guérison acceptables, le risque de développer des complications pulmonaires secondaires à ces traitements est préoccupant.

Le brentuximab védotine (AdcetrisMC) est un médicament qui agit sur une protéine située sur les cellules du lymphome de Hodgkin classique, ce qui entraîne la mort de ces cellules cancéreuses. Il s’administre par voie intraveineuse, en association avec d’autres agents de chimiothérapie.

L’efficacité et les effets indésirables du brentuximab védotine, en association avec une chimiothérapie, ont été évalués dans une étude de bonne qualité chez les patients de stade avancé, nouvellement diagnostiqués. Les résultats de cette étude montrent que cette association permet de réduire le risque de progression de la maladie de 23 % par rapport au traitement habituel. L’association brentuximab védotine/chimiothérapie entraîne davantage d’effets indésirables sur le système nerveux et sur les globules sanguins que le traitement habituel. Cependant, sa toxicité sur les poumons est moindre que celle du traitement généralement utilisé. Le brentuximab védotine représenterait une option additionnelle de traitement et viendrait combler un besoin de santé jugé important.

Le coût de traitement de l’association brentuximab védotine/chimiothérapie est élevé. Le rapport entre son coût et son efficacité (les effets réels sur la durée de vie et la qualité de vie) est défavorable lorsqu’il est comparé au traitement habituel. L’INESSS estime que durant les trois prochaines années, le brentuximab védotine entraînerait des dépenses additionnelles d’environ 6,1 millions de dollars sur le budget des établissements de santé pour le traitement de 70 patients.

L’INESSS est conscient de l’importance, pour les patients et leurs proches, de réduire le risque de rechute et de prolonger la vie. Dans un contexte de ressources limitées, il doit formuler des recommandations pour que ces ressources soient investies de façon responsable dans l’ensemble du système de santé. Dans ce cas, l’INESSS recommande au ministre d’ajouter une indication reconnue à AdcetrisMC, à la condition que son utilisation soit encadrée et que le fabricant contribue à réduire le fardeau économique sur le système de santé.

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