Traitement intravésical du cancer de la vessie

2024-07-15 | Cancérologie, Médicaments: Usage optimal

Le traitement du cancer de la vessie peut se faire notamment par l’instillation intravésicale de solutions thérapeutiques, celles-ci étant par la suite retenues généralement pour une période de deux heures dans la vessie. Certains milieux de soins demandent à la personne traitée de demeurer allongée sur une civière pendant toute la période de rétention de la solution thérapeutique, en se retournant d’un côté à l’autre toutes les 15 minutes. De plus, certains milieux de soins ne permettent pas de traiter un patient à l’aide d’une instillation intravésicale de BCG, un agent biorisque de catégorie 2, à proximité d’un patient immunosupprimé, voire sur le même étage, par crainte pour la sécurité de ce dernier. 

Étant donné les enjeux organisationnels que cela peut occasionner, notamment en ce qui concerne l’accès aux civières dans les milieux de soins, l’INESSS a évalué la pertinence de ces pratiques. Ces travaux ont permis de dégager, entre autres, les constats et positions suivantes :

  • Bien que certains documents repérés suggèrent d’effectuer des changements positionnels ou des mouvements, aucune donnée scientifique probante n'a été recensée dans la littérature en soutien à l'application systématique de changements positionnels spécifiques lors d'un traitement intravésical d'immunothérapie ou de chimiothérapie pour le cancer de la vessie.

  • Les personnes traitées devraient donc généralement être laissées libres de se déplacer à leur guise pendant la période de rétention de la solution. Toutefois, il est de l’avis de certains urologues que des changements positionnels spécifiques pourraient être demandés dans certaines situations particulières, selon le jugement clinique.

  • Aucun enjeu de sécurité additionnel n’a été identifié pour les personnes immunosupprimées qui se retrouveraient à proximité ou dans le même environnement qu’une personne qui reçoit un traitement intravésical au bacille de Calmette-Guérin (BCG). Il n’est donc pas nécessaire de mettre en place des mesures particulières pour prévenir cette situation, en autant que les règles générales de sécurité associées à l’utilisation du BCG soient respectées.

Notice Santécom: 189292

Nous avons besoin de votre opinion !
Sondage portant sur la Réponse rapide : Traitement intravésical du cancer de la vessie

REF1050

Abonnez-vous à notre infolettre dès maintenant

Abonnement