Techniques d’ablation de l’endomètre dans le traitement des saignements utérins anormaux

2003-01-15 | Modes d'intervention en santé

Les saignements utérins anormaux réfèrent aux altérations de fréquence des menstruations, de durée des pertes ou de quantité de sang perdu, en l’absence de grossesse, d’infection, de tumeur ou d’autres lésions organiques. Leur prévalence serait de 20 % à l’échelle mondiale et plus élevée encore durant l’adolescence et la décennie qui précède la ménopause. Les saignements utérins anormaux et les douleurs menstruelles (dysménorrhée) sont responsables du sixième des hystérectomies pratiquées au Québec et la deuxième cause de ce type d’intervention. L’hystérectomie, qui permet de les traiter définitivement, est toutefois une intervention chirurgicale lourde pouvant entraîner des complications et comportant des risques inhérents. C’est pourquoi, l’ablation de l’endomètre a été adoptée vers la fin des années 1980 comme solution de rechange moins effractive et a connu déjà différents développements pour rendre son emploi plus facile.

En réponse à une demande d’évaluation du ministère de la Santé et des Services sociaux, le présent rapport porte sur l’efficacité, l’innocuité et l’acceptabilité des différentes techniques d’ablation de l’endomètre, en précisant le statut d’évolution technologique que chacune a atteint pour une diffusion élargie. Le document aborde également les coûts des soins liés au traitement chirurgical des saignements utérins anormaux.

Neuf techniques différentes ont été examinées. Trois d’entre elles sont qualifiées d’acceptées, soit la résection transcervicale, l’ablation à la bille roulante et l’ablation au ballonnet intra-utérin; une autre, l’ablation par thermothérapie intra-utérine au laser, reste expérimentale alors que la simple ablation au laser n’est plus pratiquée au Québec. Les quatre autres techniques reçoivent le statut « innovateur »: l’ablation aux micro-ondes, l’ablation hydrothermique, la cryoablation et l’ablation à l’électrode triangulaire. Les techniques innovatrices ne devraient être utilisées que dans les milieux permettant une évaluation continue de leurs résultats cliniques et la détermination d’exigences éventuelles de formation si ces techniques sont amenées à se diffuser davantage.

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