La biopsie des ganglions sentinelles dans le cadre du traitement du cancer du sein : aspects techniques

En 2009 au Québec, environ 6 000 femmes recevront un diagnostic de cancer du sein. Il s’agit du siège de cancer le plus fréquent chez la femme. Or, grâce à l’amélioration des techniques d’imagerie et au programme de dépistage par mammographie, on découvre les cancers du sein lorsqu’ils sont à des stades moins avancés qu’auparavant, et les patientes sont ainsi plus souvent candidates à des chirurgies moins effractives. Parmi ces techniques chirurgicales, on compte la biopsie des ganglions sentinelles. Dans certains cas de cancer du sein, elle peut remplacer le curage axillaire, technique traditionnellement utilisée pour établir le niveau d’atteinte cancéreuse des ganglions lymphatiques axillaires qui s’accompagne d’une morbidité non négligeable. La qualité de vie des patientes serait moins compromise avec la biopsie des ganglions sentinelles.

Dans ce contexte, et compte tenu de la forte incidence du cancer du sein, le Comité de l’évolution des pratiques en oncologie (CEPO) a jugé important d’examiner cette question afin de mieux encadrer la pratique médicale québécoise dans ce domaine. Il a donc demandé à l’AETMIS d’examiner la validité des preuves scientifiques actuellement disponibles concernant les aspects techniques de la biopsie des ganglions sentinelles pour le traitement du cancer du sein.

Sur la base des données disponibles, l’AETMIS estime que la technique de la biopsie des ganglions sentinelles a fait ses preuves au chapitre de la faisabilité et de l’exactitude diagnostique. Entre des mains expérimentées, une fréquence élevée de localisation et un faible risque de faux négatifs (1 - valeur prédictive négative) sont généralement atteints. Le rapport précise les aspects de la technique qui peuvent influer sur ces mesures de performance de la biopsie des ganglions sentinelles.