Évaluation des techniques de détection de la rupture des implants mammaires

2003-01-15 | Dépistage et pratiques cliniques préventives

Au cours des dernières années, l’innocuité des implants mammaires remplis de gel de silicone a suscité beaucoup d’inquiétude chez les femmes. En effet, des rapports d’études ont incité à établir un lien entre le port de tels implants et l’apparition de complications locales et générales; cet éventuel risque pour la santé a mené à l’arrêt de commercialisation de ce type d’implants, même si la toxicité du silicone n’a pas été étayée par les données scientifiques. La complication locale la plus fréquente est la rupture de l’enveloppe de l’implant, qui entraîne un contact entre le silicone et l’organisme ainsi qu’une altération esthétique.

Pour formuler des recommandations quant à la détection de rupture des implants, il faut évaluer d’une part l’efficacité des techniques d’imagerie habituellement proposées, soit la mammographie, l’échographie et l’IRM, l’accessibilité et le coût de ces techniques et, d’autre part, établir l’absence d’effets toxiques dus au silicone. À la lumière de ces critères, l’AETMIS recommande que l’examen mammographique suivi d’une échographie du sein constitue la stratégie de première intention dans tous les cas où l’on soupçonne l’implant d’être rompu à l’examen clinique. L’IRM doit être réservée à tous les cas où les résultats de ces deux techniques sont équivoques ou douteux, ou quand les résultats des examens clinique et radiologique sont discordants.

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