Diagnostic à domicile de l’apnée obstructive du sommeil chez l’enfant
2011-08-16 | Modes d'intervention en santé
Selon une étude américaine, 2 % à 3 % des enfants souffrent d’apnée obstructive du sommeil (AOS), une maladie qui se manifeste par des obstructions des voies respiratoires supérieures pendant le sommeil. Les déficits neurocognitifs, les troubles du comportement, le retard de croissance et l’hypertension artérielle systémique et pulmonaire en sont les principales conséquences sur la santé.
Dans un rapport d’investigation sur le décès d’un jeune enfant à la suite des complications d’une adéno-amygdalectomie, le coroner s’est interrogé sur la nécessité de procéder à une exploration diagnostique de l’AOS chez les enfants souffrant d’obstruction respiratoire secondaire à une hypertrophie des amygdales, et plus particulièrement sur la performance diagnostique des dispositifs portatifs pouvant être utilisés à domicile. C’est dans ce contexte qu’il a demandé à l’Agence d’évaluation des technologies et des modes d’intervention en santé (AETMIS), maintenant devenue l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS), d’évaluer les modalités diagnostiques à domicile qui pourraient éventuellement constituer une option de remplacement à l’examen de polysomnographie (PSG) en laboratoire pour les adultes et les enfants souffrant d’apnée obstructive du sommeil.
L’INESSS conclut qu’à l’heure actuelle, aucun des dispositifs portatifs pour le diagnostic à domicile de l’AOS ne peut être considéré comme une option de remplacement au test de référence, la polysomnographie. Cependant, pour pallier la difficulté d’accès à l’examen de PSG en laboratoire, le test d’oxymétrie nocturne demeure la meilleure option de rechange pour l’évaluation initiale permettant de déceler les cas les plus graves. Cependant, on note une hétérogénéité de l’offre de service dans les centres hospitaliers universitaires et dans les établissements en région qui y sont rattachés. La nécessité d’assurer le renouvellement et l’entretien réguliers des dispositifs d’oxymétrie utilisés principalement en région (hors des centres hospitaliers dotés d’un laboratoire du sommeil) et d’améliorer les capacités d’accueil des laboratoires du sommeil en augmentant les ressources matérielles et humaines a été soulevée, mais pas quantifiée.