Dépistage de la rétinopathie diabétique au Québec

2008-12-17 | Dépistage et pratiques cliniques préventives

La maladie de l'oeil la plus fréquente chez les diabétiques

Au Canada, en 2005, 1,8 million de personnes souffraient du diabète. Selon les données de l’Institut national de santé publique du Québec, 376 000 personnes étaient atteintes de diabète en 2003-2004 dans la province. La complication oculaire la plus fréquente de cette maladie est la rétinopathie diabétique. Cette maladie grave est l’une des principales causes de cécité chez les adultes dans les pays industrialisés. Au Canada, elle entraîne environ 600 nouveaux cas de cécité chaque année. La rétinopathie diabétique touche 97 % des personnes atteintes du diabète de type 1 et 80 % de celles qui souffrent du diabète de type 2 depuis 15 ans ou plus. Des programmes de dépistage de la rétinopathie diabétique ont été implantés dans différents pays, principalement en Europe.

L’Association des médecins ophtalmologistes du Québec (AMOQ) a demandé à l’AETMIS d’évaluer la faisabilité d’un programme de dépistage au Québec, et plus particulièrement, l’utilisation d’un modèle de dépistage standardisé avec photographie du fond d’œil prise avec une caméra numérique associée à un système d’imagerie à distance (télédiagnostic), avec contrôle de la qualité et des modalités organisationnelles bien définies.

Pour un programme de dépistage au Québec

À la lumière des données probantes disponibles, des expériences étudiées et du contexte actuel au Québec, l’AETMIS conclut que la mise en place d’un programme de dépistage de la rétinopathie diabétique est pertinente et faisable au Québec. Un tel programme viserait à déceler les personnes qui présentent une rétinopathie à haut risque, car elles peuvent bénéficier d’un traitement préventif. L’Agence fait un certain nombre de recommandations détaillées pour la mise en œuvre de ce programme de dépistage. Cependant, afin d’établir des scénarios réalistes et d’estimer leurs coûts, certaines questions d’ordre organisationnel devront être résolues. Notamment, il faudra déterminer comment l’organisation du dépistage s’inscrira dans le cadre de la prise en charge globale actuelle des patients diabétiques. Il y aura lieu également de clarifier le partage des activités de dépistage entre les différents professionnels de la vue. Enfin, on devra définir les actes de prise et de lecture des photographies du fond d’œil de même que la formation des professionnels qui devront en assurer la qualité.

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