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Suivi de l’évolution de l’épidémie de COVID-19 : Risques d’hospitalisation et projections des besoins hospitaliers – Mise à jour du 1er avril 2021
L’INESSS rend disponible aujourd’hui la plus récente mise à jour des deux rapports qu’il produit de manière hebdomadaire en soutien aux décideurs et aux gestionnaires du réseau de la santé et des services sociaux.

Pour la semaine du 20 au 26 mars, il ressort du rapport sur les risques d’hospitalisation que :

  • Après une stabilisation du nombre de nouveaux cas hebdomadaires dans les 3 dernières semaines, on observe maintenant une augmentation de 20% des cas par rapport à la semaine précédente (6 006 versus 5 015) ;
  • Cette augmentation est observée dans tous les groupes d’âge sauf chez les personnes de 80 ans et plus (-12%) ;
  • La hausse des cas est particulièrement importante chez les résidents de la Montérégie (+43%) et a pratiquement doublé dans la Capitale-Nationale et en Chaudière-Appalaches (+97%) ;
  • Le nombre d’hospitalisations anticipées a augmenté de 23% par rapport à la semaine précédente (234 versus 191). On anticipe que 51 patients nécessiteront un séjour aux soins intensifs ;
  • La proportion des personnes de 80 ans et plus parmi les cas hospitalisés est en baisse depuis 4 semaines. On observe la même tendance pour les hospitalisations chez les résidents en RPA et en RI-RTF.

Quant au rapport sur les besoins hospitaliers, il met en lumière les éléments suivants :

  • Les projections reposent sur les données colligées jusqu’au 26 mars. Elles sont basées sur le taux de transmission de la dernière semaine et prennent en compte l’évolution anticipée des variants ainsi que la progression de la couverture vaccinale ;
  • Ces projections peuvent être sous-estimées, en particulier dans la zone 2, en raison de l’augmentation récente des cas et des variants qui ne s’est pas encore traduite par des hospitalisations. De plus, les données en provenance de l’Ontario suggèrent qu’une plus grande pression sur les capacités hospitalières, particulièrement sur les lits de soins intensifs, est prévisible.
  • Pour le Québec dans son ensemble, les projections suggèrent que les nouvelles hospitalisations pourraient rester relativement stables pour les 2 à 3 prochaines semaines. Cependant, l’évolution pourrait être différente, tant dans la zone 1 que dans la zone 2, selon l’ampleur de la progression des variants et leur impact sur les hospitalisations.
    - Pour Montréal et ses régions proches (zone 1), les projections suggèrent un maintien du taux actuel d’occupation des lits réguliers et de soins intensifs pour les 2 à 3 prochaines semaines. On ne prévoit pas de dépassement des capacités hospitalières au cours de cette période, même si un peu plus du quart des lits réguliers et près de la moitié des lits de soins intensifs désignés pour les patients COVID-19 sont présentement occupés ;
    - Pour les autres régions (zone 2), les projections suggèrent une augmentation relative de 20% de l’occupation des lits de soins réguliers et de 40% des lits de soins intensifs d’ici les 3 prochaines semaines. On ne prévoit toutefois pas de dépassement des capacités hospitalières désignées au cours des 2 à 3 prochaines semaines, 12% des lits réguliers et 15% des lits de soins intensifs étant présentement occupés. L’augmentation anticipée pourrait varier selon les régions et la marge de manœuvre de certains hôpitaux pourrait être ainsi fragilisée.

L’INESSS tient à souligner certaines limites en lien avec ces projections :

  • Une analyse rétrospective des projections suggère que les modèles sont généralement robustes, mais que leur précision diminue avec le temps. L’hypothèse d’un taux de transmission constant semble moins plausible au-delà de la troisième semaine ;
  • Les projections sont particulièrement sensibles aux changements de tendance de l’épidémie. Lors du démarrage d’une nouvelle vague, comme cela semble être le cas présentement, les projections sous-estiment le nombre de lits occupés;
  • Tout délai dans la déclaration des nouvelles admissions hospitalières affecte les projections ;
  • Bien que les modèles de projection intègrent désormais les effets anticipés de la vaccination, certains paramètres pourront être ajustés en fonction de nouvelles informations disponibles ;
  • Rappelons qu’au-delà de la disponibilité des lits, d’autres facteurs influencent également la capacité hospitalière, notamment la disponibilité du personnel et du matériel.

Les deux rapports sont disponibles sur le site Web de l’INESSS dans la section COVID-19/Risques d’hospitalisation et projections des besoins hospitaliers. Ils sont mis à jour chaque semaine afin d’éclairer les décisions à prendre.